M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Restriction sur les importations : Zitouni s’explique

Par Maghreb Émergent 22 mars 2023

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni a affirmé, jeudi à Alger, que l’Algérie entendait encadrer les opérations d’importation et les rationaliser, et non les geler. Il a souligné, à ce propos, que les mesures prises à cet égard « ont permis de transformer de nombreux importateurs en fabricants et même en exportateurs ».

Lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, Zitouni a précisé que le ministère du Commerce avait traité en 2023, 32.550 factures de 7.772 importateurs, d’une valeur avoisinant les 14 milliards USD, soit une augmentation de 38% par rapport à 2022.

pour le premier responsable du secteur, « l’objectif est d’encadrer les importations et non pas de les geler, comme l’avait prétendu certaines organisations régionales et des sphères étrangères, cherchant à exercer des pressions sur l’Algérie et à épuiser ses capacités en devises ».

selon le ministre, ces mesures « ont contribué au développement et à la diversification du tissu économique, d’autant que plusieurs importateurs sont devenus des fabricants pour le marché national, et même exportateurs, notamment dans certaines industries agroalimentaires, ce qui a permis la création de milliers de postes d’emploi ».

Une facture d’importation de plus de 40 milliards USD

Dans cette même lancée, Zitouni a révélé que grâce aux mesures de régulation et de rationalisation des importations, la facture d’importation a baissé à 44 milliards USD en 2023, contre 60 milliards USD enregistrés auparavant. Ce chiffre, rajoute le ministre, « avait conduit notre pays vers l’endettement extérieur, et imposé le recours au financement non traditionnel qui a influencé à son tour de manière négative les taux de croissance économique et ceux de l’inflation ».

Zitouni a ainsi prévu que la baisse de la facture d’importation se poursuivra pour 2024, « ce qui reflète l’adoption d’une politique économique intégrée, et non pas une politique d’austérité », a t il dit.

Dans ce contexte, le ministre a affirmé que « plusieurs cercles exercent aujourd’hui une pression sur l’Algérie, pour qu’elle revienne sur certaines de ses décisions souveraines », ajoutant que « nous n’importons point les matières produites dans notre pays ».

« Certaines parties ont créé une grande agitation médiatique en parlant de la fermeture du commerce extérieur de l’Algérie, alors que nous importons pour une valeur de 44 mds usd, ce qui signifie que ces propos sont totalement infondés », a-t-il poursuivi. Selon lui, « nous sommes ciblés, et nous ne pouvons pas avoir la souveraineté sur nos décisions politiques sans avoir la souveraineté sur nos décisions économiques ».

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités

Quand deux groupes font le poulet mondial : pourquoi l’Algérie n’y échappe pas

Deux groupes, Aviagen et Cobb-Vantress, fournissent une large part de la génétique utilisée dans le poulet de chair dans le monde. Cette concentration n’est pas qu’un sujet industriel lointain :… Lire Plus

Actualités Energie

Le baril sous 60 dollars annonce-t-il le retour du brut russe sur les marchés ?

Les cours du Brent repassent sous le seuil symbolique des 60 dollars ce vendredi, portés par les spéculations sur un accord de paix en Ukraine. Pour la première fois depuis… Lire Plus

Actualités

Allocation touristique: le vice-gouverneur de la BA détaille les nouvelles règles

Annoncée, retardée, corrigée, puis corrigée encore, l’allocation touristique revient avec de nouvelles règles. La Banque d’Algérie impose désormais des paiements scripturaux uniquement, pour reprendre la main sur une opération qui… Lire Plus

Actualités

Poulet en Algérie : 70% des souches viennent des États-Unis

Dans une interview accordée à Maghreb Emergent, l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a révélé que 70% de la volaille produite localement intègre désormais de la génétique avicole américaine.​… Lire Plus

Actualités Économie

Dinar algérien : « le double marché contredit la loi », alerte Bessaha

En 2023, le législateur a tranché. L’Algérie doit fonctionner avec un seul taux de change, fixé sur un marché interbancaire encadré. Pourtant, fin 2025, l’euro s’échange toujours autour de 280-282… Lire Plus