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Hydrocarbures

Réunion de Doha : L’Iran pose une condition rédhibitoire et Moscou propose une médiation

Par Yazid Ferhat 4 avril 2016

 Devant l’avertissement de l’Arabie Saoudite de ne pas geler sa production sans l’implication de l’Iran et face au niet annoncé aujourd’hui par l’Iran, des experts anticipent l’échec de la réunion de Doha avant même sa tenue.  

 

 L’Iran confirme ce 04 avril, sa participation à la réunion du 17 avril à Doha. Le pays déclare toutefois ne pas geler sa production avant qu’elle  n’atteigne les 4 millions b/j. « Qu’on nous laisse tranquilles  jusqu’à ce que notre production atteigne  le niveau des 4 millions de barils par jour », a déclaré le ministre iranien de pétrole Bijan Namdar Zanganeh, selon l’agence Reuters. 

 L’Iran qui a exporté au mois de mars deux millions de b/j, impose donc une condition rédhibitoire et freine les discussions de Doha avant même leurs tenues. Les pays producteurs de pétrole membres de Opep et  hors-Opep se réuniront le 17 avril prochain dans la capitale qatarie Doha pour discuter des gels de production pétrolière au niveau de la production de janvier dernier. L’Arabie Saoudite a conditionné le premier avril,  son gel de production par l’implication de l’Iran à cette démarche. « Si tous les pays, dont l’Iran, la Russie, le Venezuela, et  les principaux producteurs décident de geler leur production, nous ferons de même. Si quelqu’un décide d’augmenter sa production, nous rejetterons alors toute possibilité d’accord« , a averti le prince hérité Mohammed Ben Salmane à Bloomberg.  Cette nouvelle configuration n’augure donc d’aucune sortie de crise pour ce mois d’avril.

 

Moscou propose la médiation, mais…

 

La hache de guerre est loin d’être enterrée entre les deux rivaux politico-pétroliers du Moyen-Orient.  L’Iran qui a introduit un million de barils de pétrole en Europe en mars dernier, multiplie ses ventes vers l’extrême Orient. Ce sixième producteur mondial  a même  annoncé l’exploitation de nouveaux gisements. Des experts ont anticipé une réanimation des prix de brut autour de 50 dollars en 2016, même sans l’implication de l’Iran. Mais si l’Arabie Saoudite se rétracte, les autres pays ayant donné leur accord de gel maintiendraient-il leurs positions ? Et quel poids auraient-ils, au cas échéant,  à coté de l’offre gigantesque saoudienne ?

Pour éviter le pire, la Russie se propose de discuter avec l’Arabie Saoudite et l’Iran. « Si la situation l’exige, je vais discuter avec mon homologue saoudien », a déclaré aujourd’hui le ministre russe de l’énergie Alexander Novak.  Moscou propose sa médiation, mais le pays avait enregistré une hausse de 10% de ses exportations pétrolières en janvier 2016 par rapport à la même période de l’année dernière. Des interrogations s’imposent sur la nature des négociations autour d’un gel de production, conduites par un pays qui enregistre « une production record ». Certains experts anticipent d’emblée  l’échec de Doha. 

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