Le gouvernement algérien prépare une décision sociale majeure. Lors du Conseil des ministres du dimanche 16 novembre 2025, le président Abdelmadjid Tebboune a instruit le ministre des Finances d’élaborer un projet d’augmentation du Salaire National Minimum Garanti. Cette orientation marque un tournant. Elle répond à la pression qui s’intensifie autour du salaire minimum, devenu insuffisant face à la flambée du coût de la vie.
Actuellement, le salaire minimum est fixé à 20 000 dinars. Ce montant représente environ 145 dollars au taux officiel. Sur le marché parallèle, il équivaut à nettement moins. Par conséquent, le niveau du SNMG figure parmi les plus faibles du Maghreb. De nombreux travailleurs dénoncent cette situation depuis plusieurs années. Ils affirment que ce salaire minimum ne couvre plus les besoins essentiels.
Dans ce contexte, l’annonce présidentielle intervient comme une réponse à l’urgence économique. L’inflation pèse lourdement sur les ménages. Les prix de l’alimentation, des transports et des services ont fortement augmenté. En conséquence, les familles à faibles revenus subissent une pression continue. Les syndicats multiplient les alertes. Ils réclament une revalorisation rapide et significative du salaire minimum. Les partis d’opposition soutiennent cette revendication. Ils soulignent la nécessité d’adapter les revenus aux conditions économiques réelles.
Depuis l’élection du président Tebboune en décembre 2019, une seule revalorisation du SNMG a été appliquée. Cette hausse, jugée insuffisante, n’a pas compensé l’érosion du dinar. De ce fait, les appels à une nouvelle augmentation se sont renforcés. La décision annoncée dimanche laisse donc espérer une mesure plus ambitieuse. Elle viserait à protéger les travailleurs les plus vulnérables.
Cependant, une question essentielle demeure sans réponse : quel sera le montant exact de la hausse du salaire minimum ? Le communiqué du Conseil des ministres reste silencieux sur cette estimation. Le gouvernement doit encore étudier le projet avant d’en dévoiler les détails. Cette instruction présidentielle inclut aussi une augmentation de la prime de chômage. Elle confirme une volonté d’améliorer le filet social et de réduire les inégalités.
Les prochaines étapes sont désormais claires. Le ministre des Finances doit finaliser son projet dans les plus brefs délais. Ensuite, le texte sera examiné puis présenté pour adoption. L’annonce officielle pourrait intervenir en fin d’année ou au début de 2026. D’ici là, les travailleurs retiennent leur souffle. L’Algérie attend des précisions sur une revalorisation du salaire minimum devenue indispensable.






