M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

« Sans liberté d’expression et d’entreprendre on ne peut pas réussir » (Investisseur)

Par Salim Benalia 30 juillet 2019
OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Un bus peut en cacher un autre. C’est le cas de le dire à l’occasion de la présentation du Mini car AFRICA, à la presse, sur l’esplanade du nouvel Hôtel flambant neuf, Hyatt Regency d’Alger.

L’évènement qui met en avant le carrossier constructeur algérien Medit Pol, et son patron M Hamza Said, a également permis de remettre sur la table de vieux dossiers, notamment celui du partenariat entre cette entreprise (Medit Pol)  et Elsecom Motors, dont le premier responsable n’est autre que M. Abderrahmane Achaibou.

Un partenariat censé réunir ces deux acteurs pour la production du fameux bus de marque japonaise Isuzu, qui a fait ses preuves sur le marché algérien. Ainsi, et en marge d’un point de presse animé par M. Hamza, M. Achaibou a pris la parole pour rappeler que le dossier concernant le projet du bus Isuzu était en souffrance depuis trois ans, car bloqué au niveau du ministère de l’industrie et des mines.

C’est ce qu’il a expliqué en martelant : « Sans liberté d’expression et sans liberté d’entreprendre l’on ne peut pas réussir ! ».  Ce vieux routier de l’univers automobile continue de crier son ras le bol fasse à une administration qui a jusque là sévèrement pénalisé l’acte d’investir du fait de dispositifs fourbes. « Le sésame est détenu par le ministre, nous pouvons même démarrer sans avantages ! » A-t-il insisté en lançant cet autre appel : « Il faut déréglementer ! »

Medit  Pol est une entreprise de profil familial dont le domaine de compétence est large et touche, outre la production du bus, la construction de bateaux de pêche, dont un modèle de 16M, la fourniture de  pièces spéciales pour General Electric (GE) et Henkel, ou encore l’habillage du tramway. Elle a enfin un projet pour le train Coradia. 

L’on apprend néanmoins que cette ambitieuse entreprise rencontre d’énormes problèmes d’ordre administratif. Elle attend un signal fort des institutions dont le ministère de l’industrie et des mines mais également celui de l’énergie. M. Douar, Directeur Technique auprès de Medit Pol, évoque le blocage de la matière première au niveau du port d’Alger, notamment la résine, laquelle, passé un certain délai, est frappée de péremption.

« Nous accusons un retard énorme pour avoir les autorisations de réception de notre marchandise. Nous sommes pénalisés depuis fin juin et nous ne pouvons pas, de ce fait, honorer les commandes de nos clients comme la SNVI » poursuit le même intervenant qui laisse entendre que l’entreprise est à l’arrêt.

Pleins de volonté, les managers de Medi Pol sont en quête d’autorisations et de terrain…

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Finances

Un boom chiffré qui patine : la Bourse d’Alger referme 2025 en demi-teinte

La Bourse d’Alger avait tout misé sur 2025 pour s’imposer. Avec l’introduction de la BDL en mars et une série d’opérations très visibles, la place algéroise promettait une année de… Lire Plus

Actualités Algérie

Assises des commissaires aux comptes : un front professionnel pour sortir durablement de la liste grise du GAFI

La 10ᵉ édition des Assises nationales des commissaires aux comptes, tenue les 22 et 23 décembre 2025 à Alger, a marqué un changement de dimension. Loin d’un simple forum corporatiste,… Lire Plus

Á la une Actualités

Régulation des marchés : le Conseil de la concurrence cible le numérique et les plateformes à forte rentabilité

Le Conseil de la concurrence a engagé une série d’enquêtes structurelles touchant des secteurs à forte valeur ajoutée, notamment la numérisation, le commerce électronique, le médicament et les applications de… Lire Plus

Á la une Actualités

CAN 2025 : à Rabat, les supporters algériens ont surmonté tous les obstacles

La pression a fini par payer. Mercredi, à Rabat, la plateforme officielle de la CAF a rouvert la vente des billets pour le match Algérie–Soudan, ainsi que pour les rencontres… Lire Plus

Actualités Économie

Algérie : un milliard de tonnes de limon piégées par le vide juridique

Faute de textes clairs, les sédiments accumulés dans les barrages algériens échappent à toute valorisation industrielle. Un gâchis économique et environnemental qui se chiffre en milliards de dinars. L’Algérie croule… Lire Plus