"Seule la dévaluation du dinar endiguera la surfacturation" (Economiste) | Maghreb Émergent

M A G H R E B

E M E R G E N T

Algérie

« Seule la dévaluation du dinar endiguera la surfacturation » (Economiste)

Par Maghreb Émergent
24 janvier 2018

La solution au problème de la surfacturation consiste à dévaluer le dinar pour faire en sorte que les importateurs n’aient plus aucun intérêt à surfacturer, assure l’économiste.

 

« L’importateur est incité à pratiquer la surfacturation car elle lui permet de réaliser des plus-values conséquentes», selon l’économiste Samir Bellal. Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi avoue que le phénomène de la surfacturation existe et fait saigner l’économie algérienne, rejoignant ainsi feu Bekhti Belaib qui avait annoncé, au temps où il était responsable du secteur, que la surfacturation représente 30% des importations de l’Algérie. Selon lui, la situation est très grave. Toutefois, malgré l’ampleur des dégâts qu’occasionne cette pratique, le gouvernement reste impuissant, en raison notamment, explique-t-il, de l’absence de statistiques.

Pourtant, de l’avis de plusieurs économistes et experts financiers, le moyen le plus efficace de lutter contre la surfacturation dans le commerce extérieur, c’est « la dévaluation du dinar ». « On lutte contre la surfacturation dans les importation en dévaluant le dinar. C’est la seule façon », estime Samir Bellal, économiste. En effet, selon lui, « tant que le dinar est surévalué, il y aura surfacturation des importations, et sous-facturation des exportations ». « La surfacturation est tout ce qu’il y a de rationnel comme pratique. L’importateur est incité à pratiquer la surfacturation car elle lui permet de réaliser des plus-values conséquentes. Ce n’est pas l’importateur qu’il faut blâmer, mais l’Etat. C’est la politique de l’Etat en matière de change qui est en cause », explique-t-il.

« L’Etat ne veut pas éradiquer la surfacturation »

Samir Bellal, pour qui la solution au problème de la surfacturation est évidente et consiste simplement à dévaluer le dinar pour faire en sorte que les importateurs n’aient plus aucun intérêt à surfacturer, « l’Etat ne veut pas s’attaquer au problème sérieusement ». « L’Etat ne veut pas s’attaquer au problème car une dévaluation entrainera à coup sûr une hausse générale des prix. Si l’Etat dévalue jusqu’à un niveau d’équilibre, les operateurs ne seront plus incités à pratiquer la surfacturation car l’opération perdra sa raison d’être», affirme-t-il.

 

ARTICLES SIMILAIRES

Algérie Algérie

Réformes politiques et médias : la vision de Tebboune face aux inquiétudes des partis

Le président Abdelmadjid Tebboune déplore l’absence de débat autour du projet de loi sur les partis politiques qu’il a soumis à discussion, affirmant qu’il ne souhaite pas faire adopter une… Lire Plus

Actualités Algérie

Rentrée scolaire : Statuts et manuels sous le feu des critiques

La rentrée 2025 s’annonce particulière. Derrière le calendrier et les salles de classe, c’est tout un modèle éducatif qui se retrouve questionné : statuts, programmes, manuels et langues sont au… Lire Plus

Á la une Actualités

Controversé mais promu… Saïd Sayoud jouit d’une « confiance spéciale » du Président

Dans une décision inattendue, le président Abdelmadjid Tebboune a surpris en maintenant Saïd Sayoud au gouvernement. Beaucoup l’annonçaient sur le départ, il hérite au contraire de deux ministères stratégiques :… Lire Plus

Actualités Algérie

« La cour constitutionnelle conservatrice sur le code de procédure pénale » (député yagoubi- suite)

2e partie : Lecture constitutionnelle approfondie de la décision n° 02/CC/CS/C/2025 rendue par la Cour constitutionnelle le 16 juillet 2025 concernant la constitutionnalité des articles 78, 187 et 188 du Code de… Lire Plus

Actualités Algérie

La Turquie drague Haftar : un coup d’Ankara au détriment d’Alger ?

Alors que la situation est troublée à l’Ouest, Ankara drague le clan Haftar à l’Est. Au détriment d’Alger ? Tripoli est de nouveau exposée au risque d’un conflit entre milices… Lire Plus