Le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed a rendu son verdict lundi dans l’affaire Imetal. Onze prévenus ont été condamnés à des peines allant de 18 mois à 15 ans de prison ferme pour abus de fonction et corruption. Sept autres ont été acquittés.
L’affaire touchait plusieurs responsables de la sidérurgie publique et du secteur de la récupération des métaux. La condamnation la plus lourde, 15 ans de prison ferme et 8 millions de dinars d’amende, vise l’ancien directeur général de l’Entreprise nationale de récupération, A. Anis. Un mandat d’arrêt international a été confirmé à son encontre.
A. Lakhdar, ex-PDG du complexe industriel Sider, écope de 6 ans ferme et d’un million de dinars d’amende. Le tribunal a également condamné à 3 ans ferme et 500.000 dinars d’amende trois autres cadres : A. A’rab, directeur d’exploitation à l’Entreprise nationale de récupération, B. Hicham, ancien responsable de la communication chez Sider, et A. Mohamed, ex-directeur général adjoint de l’administration au complexe sidérurgique d’El Hadjar.
Des patrons du secteur privé figurent aussi parmi les condamnés. Ch. Ahmed a pris 6 ans ferme, un million de dinars d’amende et un mandat d’arrêt international. B. Chouaib, gérant d’une société de transport, a été condamné à 5 ans ferme. B. Khaled, autre entrepreneur du transport, doit purger 18 mois et payer 100.000 dinars.
Deux prévenus s’en sortent avec du sursis. L’ancienne directrice financière B. J. et B. Sadek ont écopé d’un an avec sursis, assortis d’amendes de 100.000 et 200.000 dinars respectivement.
Sur le plan civil, les condamnés devront verser des dommages et intérêts pour les préjudices causés par leurs malversations. Cette affaire s’ajoute à la longue série de procès pour corruption dans les entreprises publiques algériennes, un phénomène qui occupe régulièrement les tribunaux depuis plusieurs années.