M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Slim Othmani à Radio M : «l’économie algérienne a besoin d’un exécutif capable de mettre sur la table un projet de trajectoire»

Par Nabil Mansouri
15 juin 2021
Slim Othmani

L’homme d’affaires et Président du Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE), Slim Othmani, a exprimé mardi sur le plateau du CEE (Café des Experts Economiques), son avis sur la situation économique du pays et le blocage dont font face les entreprises algériennes.

« Est-ce qu’aujourd’hui on est capable de dire qu’on a une équipe exécutive et législative capable de mettre sur la table un projet de trajectoire. Est-ce qu’il y a de la compétence dans l’administration pour exécuter la trajectoire à laquelle aspirent les Algériens ? », s’est-il demandé face à Ihsane El Kadi en présence des experts économiques de l’émission ; Ali Harbi et  Redha Amrani.

Pour Othmanie, une trajectoire c’est une liberté d’entreprendre, de transparence et de gouvernance économique cohérente avec ce qui se passe dans le monde. « J’ai entendu en haut de l’exécutif une réelle volonté de mettre en œuvre cette transparence, mais leur discours est, par moments, contredits », a-t-il regretté.

Il a expliqué que des textes sont introduits au journal officiel, pénalisant et freinant  la dépénalisation de l’acte de gestion, « alors qu’il a été dit que le texte (pénalisation de l’acte de gestion) est prêt mais pas encore promulgué ».

 « Qui sont les fameux gardiens du dogmatisme économique qui sont en train de mettre l’Algérie dans une situation dramatique ? 

« Qui a bloqué et veut absolument maintenir l’économie algérienne sous la semelle de sa chaussure ? C’est la véritable question qui va nous permettre d’aller vers quelque chose qui a du sens », a martelé l’homme d’affaires.   

Pour Slim Othmani, il existe une main invisible qui empêcherait l’économie algérienne d’avancer dans le bon sens. « Qui sont les fameux gardiens du dogmatisme économique qui sont en train de mettre l’Algérie dans une situation dramatique ? », s’est-il demandé, avant de poursuivre ; « il y a un groupe d’individus qui sont suffisamment puissants pour tirer la couverture à eux et ramener l’économie algérienne dans l’état actuel, sans proposer une quelconque trajectoire, mais en imposant systématiquement ce dogmatisme ».

Face à cette énigme, l’homme d’affaires a appelé à dialoguer avec les « vrais détenteurs des décisions ». « Il faut qu’on puisse un jour avoir ces gens-là autour d’une table et discuter avec eux, s’ils ont le courage, nous on est là », a-t-il proposé.

Evoquant le domaine de l’import-export, Slim Othmanie parle d’une absence totale de stratégie. « On disant nous voulons exporter, n’est pas une stratégie. En plus, ils déclarent en face, ne plus importer. Donc nous n’avons pas de stratégie d’importation et nous voulons exporter ? a-t-il mentionné en ajoutant que dans ce domaine, il y a des actions de toutes parts sans une vision claire.

Othmanie estime que la sphère bureaucratique s’est habituée à un système qui travaille pour ses intérêts, non pour le pays.  « Il faut laisser la place à l’entreprise pour agir librement. On a un problème de compétence », a-t-il conclu.

ARTICLES SIMILAIRES

Algérie Algérie

Pourquoi l’Algérie ne renoncera pas à l’électricité nucléaire

L’Algérie entretient depuis des décennies une relation discrète et néanmoins tumultueuse  avec l’énergie nucléaire. Je me souviens de feu Belaid Abdeslam me racontant dans son salon les grandes ambitions nourris… Lire Plus

Actualités Algérie

Économie : Cinq géants dont l’Algérie dominent l’Afrique, quarante-huit survivent

Cinq pays seulement – l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria et l’Éthiopie – concentrent la moitié des 2800 milliards de dollars du PIB continental. L’autre moitié se répartit entre… Lire Plus

Actualités Algérie

« Wagner quitte le Mali sous la pression d’Alger »: Entretien avec Akram Kharief

Spécialiste des questions de défense nationale, Akram Kharief nous livre dans cet entretien à Maghreb Emergent son analyse des dernières évolutions au nord du Mali avec le retrait des troupes… Lire Plus

Actualités Économie

Maroc : pas de sacrifice, mais 1,3 milliard de dollars en moins

L’annulation de l’Aïd al-Adha coûte 1,3 milliard de dollars à l’économie marocaine, soit une perte équivalente à 14% du PIB que génère habituellement le secteur agricole. Cette facture salée résulte… Lire Plus

Actualités Algérie

Le belge Sarens lorgne les énergies renouvelables algériennes

Le géant belge du levage industriel Sarens a posé ses pions en Algérie. Une délégation de l’entreprise familiale a rencontré le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab pour négocier des partenariats… Lire Plus