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SNC-Lavalin soupçonnée d’avoir effectué un versement douteux en Algérie

Par Maghreb Émergent
21 décembre 2019
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La firme canadienne SNC-Lavalin est soupçonnée d’avoir fait un versement « douteux » de 7,5 millions de dollars à destination de l’Algérie, selon le quotidien québécois « Le Journal de Montréal ».

« En plus d’avoir payé des pots-de-vin pour obtenir des contrats en Libye, SNC-Lavalin aurait également fait un versement douteux de 7,5 millions de dollars à destination de l’Algérie, révèlent des documents consultés par notre Bureau d’enquête », écrit le quotidien québécois dans son édition de ce samedi.

Cette somme a été versée dans un compte dans un paradis fiscal, en l’occurrence le Panama, au profit de Sami Bebawi, ex vice-président de SNC-Lavalin reconnu dimanche coupable de cinq chefs de fraude et de corruption.

Le journal rapporte que la somme versée servait à rémunérer secrètement deux cadres, Sami Bebawi et Raymond Fortin. Mais la date du versement n’a pas été précisée.

« C’était une rémunération exceptionnelle versée par SNC-Lavalin à un de ses directeurs », a expliqué le banquier Hervé Siegrist, lors d’un interrogatoire mené par les autorités suisses en 2012 qui a été divulgué au procès de Bebawi, rapporte la même source.

La manière dont ont circulé les 7,5 millions de dollars aurait été imaginée par un fiscaliste canadien du nom de Constantine Kyres, ajoute le document.

Pour le journal, le témoignage du banquier suisse soulève plusieurs questions sur les activités de SNC-Lavalin en Algérie. En effet, ce banquier révèle que Sami Bebawi lui aurait présenté Farid Bedjaoui condamné en Italie pour avoir servi d’intermédiaire entre Saipem et Sontrach pour l’obtention de marchés en Algérie en échange de pots-de vins.

Le journal note que « Siegrist a expliqué aux enquêteurs suisses qu’éventuellement, Bebawi et Bedjaoui se seraient querellés pour un « retour d’ascenseur » en Chine qui n’est jamais venu ». La thèse de la corruption en Algérie est également appuyée par le témoignage de l’ancien cadre de SNC, Riadh Ben Aïssa, au procès de Bebawi, ajoute la même source.

Le journal rapporte aussi que Ben Aïssa a affirmé que « Sami Bebawi l’aurait convoqué au Caire, en Égypte, à la fin des années 1990. Il lui aurait alors dit vouloir instaurer en Libye un système similaire à celui déjà existant en Algérie pour SNC-Lavalin. Ce système était basé sur le versement de bonus secrets pour les cadres, selon Ben Aïssa. Les pots-de-vin ont commencé à être versés en Libye peu de temps après cette rencontre ».

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