Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune a ordonné ce dimanche le gouvernement à mettre en place des mécanismes pour le règlement de la situation des jeunes importateurs.
L’affaire avait fait grand bruit ces derniers jours sur les réseaux sociaux : les autorités auraient procédé dans nombre d’endroits dans le pays à la saisie de nombreux produits importés par des jeunes, appelé dans le jargon algérien « cabas », pour les besoins de leurs activités.
Ce phénomène en vogue depuis des années permet à des jeunes d’importer en petites quantités de nombreux produits, allant des cosmétiques aux médicaments en passant par le tissu et des produits électroniques, pour les écouler sur le marché.
Face à cette situation et pour ne pas les sanctionner et les priver de cette activité, et par ricochet assurer la paix sociale, les pouvoirs publics ont décidé de régulariser leur situation. « Compte tenu de la situation des différentes catégories de jeunes, le Président de la République a ordonné un règlement global et définitif de la situation des jeunes travaillant dans les micro-importations indépendantes et leur protection en les intégrant dans le secteur formel du commerce extérieur, en leur accordant les avantages prévus dans la loi sur les autoentrepreneurs », indique ce dimanche un communiqué du Conseil des ministres.
Le Président a ordonné qu’on « leur accorde le statut d’agents économiques, ce qui leur assurerait des avantages sociaux et commerciaux comme alternative à leur statut illégal actuel en ce qui concerne les opérations d’importation à petite échelle à travers les ports et les aéroports, ce qui a exposé certains d’entre eux à la saisie de leurs marchandises et à la perte de leur équilibre social, en raison de la perte de leur petit capital », justifie le communiqué.
Dans cette perspective, Abdelmadjid Tebboune a ordonné au Premier ministre de former d’urgence un comité pour « déterminer les mécanismes d’activité de ces jeunes, qui investissent leur modeste capital pour satisfaire des besoins simples qui ont un impact sur le marché, en quantités limitées ». Cette commission se charger de spécifier tous les articles autorités à l’importation.
Le Président a ordonné que le « comité dirigé par le Premier ministre détermine la liste des articles que ces jeunes sont autorisés à importer, assurant ainsi la poursuite de leurs activités tout en respectant les réglementations légales et fiscales », conclut le communiqué.
Au-delà de rassurer les jeunes versés dans ce créneau, cette décision du Conseil des ministres est à même d’assurer la disponibilité de certains produits souvent recherchés par les ménages algériens même si leur prix, souvent, sont excessifs.