La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié au début de mois le « Frontier Technologies Readiness Index », qui évalue la préparation de 170 pays à adopter 17 technologies d’avant-garde, incluant l’intelligence artificielle (IA), l’internet des objets et le Big data. Cet indice souligne que la plupart des pays africains risquent de manquer les opportunités offertes par ces marchés en pleine expansion, à moins qu’ils n’augmentent rapidement leurs investissements dans les infrastructures de technologies de l’information et de la communication (TIC) et ne renforcent leurs capacités d’innovation.
Les résultats montrent que l’Algérie se classe 8ème en Afrique et 103ème au niveau mondial, avec un score qui souligne un besoin urgent d’amélioration dans la préparation à ces nouvelles technologies. En comparaison, l’Afrique du Sud se positionne en tête, avec un score de 0,65 point, se plaçant 52ème au niveau mondial. Elle est suivie par le Maroc (67ème) et la République de Maurice (74ème).
Le rapport fait également état d’une préoccupation majeure : aucun pays africain n’apparaît dans le Top 50 mondial, indiquant que le continent est globalement mal préparé pour tirer parti des technologies d’avant-garde. Cela pourrait entraîner un risque important de passer à côté d’une vague prometteuse de changements technologiques en raison d’un manque d’intérêt politique et d’investissements ciblés.
La CNUCED appelle urgemment les gouvernements africains à investir dans les infrastructures TIC et dans la recherche et le développement (R&D) afin de renforcer les compétences techniques nécessaires. En parallèle, les règles internationales de commerce devraient offrir plus de flexibilité afin que les pays en développement puissent bénéficier d’un transfert rapide de technologies et mettre en œuvre des politiques industrielles et d’innovation.
Sur le plan mondial, les États-Unis dominent le classement en tant que pays le mieux préparé pour les technologies d’avant-garde, un secteur dont la valeur de marché devrait atteindre 16 400 milliards de dollars d’ici 2033. Ils sont suivis par la Suède, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, Singapour et la Suisse.