Le représentant des médecins résidents de la faculté de médecine de Tlemcen, Charaf Eddine Talhaoui, quitte la prison ce dimanche 4 mai 2025, selon un poste Facebook de son avocat, Mohammed Mekkoui.
En effet, la Cour de Tlemcen a condamné aujourd’hui Charaf Edine Talhaoui à un an de prison dont trois mois ferme. Lors de son procès en appel qui s’est tenu le 27 avril passé, le parquet a requis l’aggravation de la peine.
L’étudiant a été condamné le 23 mars 2025 à 18 mois de prison ferme ainsi qu’à une amende, avaient indiqué ses avocats. Un verdict plus sévère que les réquisitions du parquet.
Il avait été jugé au tribunal de la wilaya de Tlemcen, et poursuivi pour « publication et diffusion délibérée de fausses informations portant atteinte à la sécurité et à l’ordre public », ainsi que pour « publication de contenus susceptibles de nuire à l’intérêt national » conformément aux articles 196 bis et 96 du Code pénal.
Lors de son procès en première instance, le procureur de la République avait requis un an de prison ferme et une amende à son encontre. « Le verdict prononcé est donc plus sévère que les réquisitions du parquet ».
Charaf Eddine Talhaoui, a été placé sous mandat de dépôt le 2 février 2025, avait annoncé son avocat, Me Kamel Rachid Louh. Il avait été arrêté le 28 janvier 2025 devant la résidence universitaire de Tlemcen, selon ses camarades qui avaient relayé l’information sur les réseaux sociaux.
Depuis plusieurs mois, les étudiants en sciences médicales en Algérie menent un mouvement de contestation, paralysant les principales facultés de médecine du pays, notamment à Alger, Oran, Constantine, Sétif et Annaba. Ils revendiquent une augmentation du nombre de postes en résidanat, l’homologation de leurs diplômes pour une reconnaissance internationale, une amélioration des conditions d’encadrement et de formation dans les centres hospitalo-universitaires (CHU), ainsi que des garanties d’emploi après leur formation. Charaf Eddine Talhaoui était l’un des porte-voix de ce mouvement.
Après l’annonce de son placement en détention, une large campagne de solidarité a été lancée par ses camarades, appelant à sa libération.