L’été 2025 s’annonce comme une réussite remarquable pour le tourisme tunisien, et vient confirmer son rôle crucial dans l’économie nationale. Au-delà des chiffres bruts, c’est la dynamique solide et les perspectives encourageantes qui impressionnent. À mi-parcours, la saison reste loin d’être terminée et les performances actuelles laissent présager un été plein de promesses, accompagné d’un impact économique significatif.
Un secteur vital qui couvre 84% de la dette extérieure
Le ministre du Tourisme, Sofiane Tekeya, n’a pas manqué de rappeler à quel point ce secteur est vital pour la Tunisie. Selon ses déclarations, les recettes du tourisme couvrent « à elles seules 84% du remboursement de la dette extérieure en devises ».
Un chiffre colossal qui illustre la dépendance positive de l’économie tunisienne envers cette activité. Le secteur génère jusqu’à 50 millions de dinars par jour en haute saison, et malgré une légère baisse en hiver à 25-30 millions, le flux reste impressionnant.
Ces revenus constituent une véritable bouffée d’oxygène dans un contexte économique complexe, validant les efforts d’amélioration et de diversification entrepris ces dernières années.
L’arrivée des marchés émergents : cap sur la Chine, la Russie et l’Irak
Une des clefs du succès actuel tient à l’ouverture vers de nouveaux marchés et à la diversification des sources touristiques. Le ministre Tekeya a souligné « la nécessité de renforcer la connectivité et d’ouvrir la Tunisie à des marchés porteurs comme la Russie, la Chine et l’Irak ». L’intérêt des touristes sud-américains, britanniques et allemands complète cette ambition, offrant un cocktail idéal pour élargir encore la clientèle.
Cette stratégie adaptée aux tendances internationales accroît l’attractivité et favorise un tourisme de qualité tout au long de l’année.
Elle s’accompagne d’un plaidoyer pour la relance de Tunisair, garantissant une meilleure accessibilité et la stabilité des liaisons aériennes indispensables à l’économie touristique.
Initiatives locales et durabilité : Djerba à la pointe
La visite de Sofiane Tekeya à Djerba témoigne de l’importance accordée à la qualité de l’expérience touristique et à la préservation de l’environnement. Le ministre a salué une initiative pilote financée par les professionnels qui a recruté 45 agents d’entretien pour maintenir la propreté de l’île durant toute la saison estivale, un geste concret face aux enjeux d’image.
Par ailleurs, le projet « Djerba sans plastique », qui vise à interdire le plastique à usage unique, marque un virage vers un tourisme responsable et durable. Cette démarche est essentielle pour préserver cette destination phare, très sollicitée en été, mais aussi pour aligner la Tunisie aux exigences écologiques modernes.
Un futur prometteur : la ville touristique intégrée de Ben Guerdane
En clôture, le ministre a dévoilé un projet ambitieux à Ben Guerdane, consistant en la création d’une ville touristique intégrée sur 35 hectares. « Ce projet vise à développer un tourisme durable mêlant littoral, désert et culture, avec un accent particulier sur les ports de plaisance comme levier de compétitivité », a-t-il déclaré.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de développement à long terme, ciblant l’innovation et la diversification de l’offre touristique. Elle illustre la vision proactive pour ancrer la Tunisie dans le peloton des grandes destinations mondiales, tout en offrant une alternative durable et riche culturellement.
Avec plus de 5 millions de visiteurs depuis le début de l’année 2025, une croissance tangible des nuitées, et des recettes touristiques en hausse de plus de 8%, la saison estivale est une réussite incontestable. Mais face à ces chiffres déjà impressionnants, le pays ne relâche pas son effort.
La Tunisie a toutes les cartes en main pour transformer cette dynamique en une exploitation durable et bénéfique à moyen et long terme. Les récents projets et les stratégies de diversification démontrent une volonté claire d’investir dans l’avenir du secteur, consolidant ainsi la place incontournable du tourisme dans la renaissance économique nationale.