La transition énergétique est devenue une priorité mondiale, et l’Afrique ne fait pas exception. Les progrès significatifs sur le continent s’expliquent par un engagement politique croissant et des investissements plus importants. Pourtant, des disparités persistent. L’Algérie, bien que présente dans les classements, doit intensifier ses efforts pour se hisser parmi les leaders.
L’Algérie se classe au 89e rang mondial et au 9e rang africain dans l’Indice de Transition Énergétique (ETI) 2025 du Forum Économique Mondial (WEF), publié le 18 juin. Ce classement, élaboré avec Accenture (Multinationale de conseil en management et services technologiques), évalue la performance des systèmes énergétiques de 118 pays sur 43 indicateurs. Il prend en compte la sécurité, la durabilité et l’équité énergétique, ainsi que des facteurs de préparation comme la régulation, les financements, l’innovation, les infrastructures et le capital humain.
Avec ce positionnement, il est clair que beaucoup reste à faire pour l’Algérie en matière de transition énergétique. Malgré un potentiel solaire et éolien considérable, le pays doit accélérer ses réformes, attirer davantage d’investissements dans les énergies propres et renforcer ses infrastructures Une politique énergétique plus audacieuse et une diversification de ses sources d’énergie sont essentielles pour améliorer son score et sa place dans les classements futurs.
Les champions africains de la transition énergétique
Plusieurs pays africains montrent la voie. Le Nigeria se distingue comme le leader continental, occupant la 61e place mondiale avec 54,8 points. Le pays a bondi de 48 rangs en un an grâce à des réformes réglementaires ciblées et des investissements accrus dans les énergies renouvelables.
Derrière le Nigeria, d’autres nations africaines affichent de bonnes performances. La Namibie (64e mondial), Maurice (69e), l’Afrique du Sud (79e) et le Kenya (88e) figurent également parmi les champions du continent. Ces pays ont bénéficié d’un engagement politique fort et d’une augmentation des flux de capitaux, bien que des défis tels que le sous-investissement et les faiblesses institutionnelles persistent dans certaines régions.
Le Maghreb : des positions variées
Dans la région du Maghreb, la Tunisie prend la deuxième place africaine, juste derrière le Nigeria, se classant 62e mondial. Le Maroc suit de près, occupant le 70e rang mondial et la 5e position africaine. L’Égypte se situe au 74e rang mondial. Ces nations maghrébines montrent des niveaux d’engagement variés, avec des stratégies distinctes pour atteindre leurs objectifs en matière de transition énergétique. La région Moyen-Orient & Afrique du Nord affiche un score moyen de 52,1 points à l’ETI 2025, légèrement supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne (48,8 points).
Au niveau mondial, la Suède, la Finlande et le Danemark dominent toujours le classement, démontrant l’efficacité d’un engagement politique durable et d’infrastructures robustes. Ces exemples européens offrent des pistes pour l’Algérie et d’autres pays africains qui cherchent à accélérer leur propre transition énergétique.