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Transport : le ministre Aissa Bekkaï passe en revue le bilan des « capacités » et des « déficits » du secteur !

Par Maghreb Émergent
26 octobre 2021

Le secteur privé détient la part du lion en terme d’opérateurs activant dans le transport public par route avec un taux de 90%, contre 10% pour le secteur public. Cependant, plusieurs wilayas enregistrent un manque en matière de lignes de transport par bus interurbains, notamment dans les régions les plus reculées du pays.

Il existe en Algérie plus de 62 000 transporteurs activant dans le domaine du transport terrestre des voyageurs à travers les différentes wilayas du pays, a affirmé, lundi, le ministre du secteur, Aissa Bekkaï. Dans un exposé présenté devant la Commission des transports et des télécommunications à l’Assemblée populaire nationale (APN), il a fait savoir que ces opérateurs exploitent un total de 82 000 véhicules offrant plus de 2 millions de sièges.

Concernant les taxis, les chiffres révélés par le ministre indiquent que le secteur compte plus de 130 000 chauffeurs de taxis et 745 entreprises de taxis avec un parc de 10 200 véhicules. A ce titre, le ministre a dévoilé que son département ministériel œuvrait au développement et au renforcement du service VTC (véhicules de transport avec chauffeur).

Le bilan présenté par le ministre fait état, en outre, de 48 entreprises publiques de transport urbain et suburbain des voyageurs, dont 5 entreprises publiques économiques (EPE) de transport des voyageurs relevant du groupe de transport terrestre des voyageurs (Transtev). S’agissant du transport de marchandises, le secteur compte 490 000 transporteurs exploitant 763 000 camions assurant plus de 7,6 millions de tonnes de charge utile, selon les déclarations du ministre qui a souligné que plus de 95% du chiffre global relève du secteur privé.

Révision des lois régissant les activités de transport

M. Bekkaï a souligné que « le secteur tend à parachever la réforme du cadre législatif et réglementaire régissant les activités de transport aérien, terrestre et maritime ».

A cet effet, une révision de la loi sur la circulation routière et des textes y afférents est prévue, notamment en matière de prévention et de sécurité routière, en sus de la révision des textes réglementaires régissant les métiers de transporteurs, notamment ceux liés au développement du numérique.

Il est également prévu une révision du code maritime et des textes réglementaires régissant le domaine maritime et portuaire, en sus de l’installation d’une autorité maritime et portuaire pour garantir les missions souveraines de l’Etat et renoncer aux missions économiques relevant des prérogatives des entreprises portuaires.

En matière de transport aérien, il sera procédé à l’installation d’une agence nationale de l’aviation civile et à l’élaboration de textes réglementaires, conformément à la loi N 98-06 du 27 juillet 1998 fixant les règles générales relatives à l’aviation civile modifiée et complétée avec la concrétisation du principe d’ouverture de ce secteur à l’investissement privé, au double plan national et international.  

Transport maritime : plusieurs entraves énumérées par le ministre

Néamoins, Aissa Bekkai a concédé le fait que le secteur du transport maritime, dont il a la charge, fait face à des obstacles dans le domaine de l’investissement « en raison de conditions administratives incompatibles avec les attentes de la relance économique », ainsi que les coûts élevés de transport par rapport à certains pays en matière de fret maritime, la vétusté des moyens de transport et le manque des parts de marché pour la flotte nationale notamment le transport maritime qui n’excèdent pas 3 %.

Le secteur souffre également « du manque de professionnalisme chez la catégorie des transporteurs publics relevant du secteur privé, de la congestion des ports et l’absence de liquidité dans les opérations import-export, induisant des coûts élevés en devise sur le budget de l’Etat », a ajouté le ministre.

Il a déploré également l’absence d’un bon suivi des procédures des marchés publics, l’insuffisance de l’aide financière accordée à l’indemnisation des prestations et services publics et le retard accusé dans leur paiement ainsi que le manque d’opportunités de formation, notamment dans l’aviation.

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