Lors du conseil des ministres de dimanche 24 février, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a formulé des instructions pour l’adoption de nouveaux moyens de contrôle afin de protéger les ports, mais aussi, pour leur permettre de retrouver leur rôle efficient dans le développement de l’économie nationale.
Cette mesure, qui semble logique, surtout après la décision du rallongement du temps d’activité de quelques ports dans le pays, qui fonctionneront désormais en mode 24h/24h et 7j/7J. Mais cette mesure d’augmentation du rendement des ports n’est pas le seul souci des autorités.
Le gouvernement est aussi instruit d’intensifier le contrôle et la sécurisation des ports. Une initiative qui vise, surtout, la lutte contre les trafics illicites transitant par les infrastructures portuaires. Faut-il rappeler que les ports algériens constituent des points névralgiques pour l’introduction de substances illicites. Les statistiques de 2023 révèlent l’ampleur du phénomène, avec la saisie de plus de 248 000 comprimés de psychotropes sur le territoire national.
Un cas emblématique illustre cette réalité : en avril 2023, les services douaniers du port d’Alger ont découvert plus de 10 000 comprimés d’ecstasy dissimulés dans les effets personnels d’un passager arrivant de Marseille.
Ces dernières années, il ne se passe pas un mois, sans que les services de sécurité, annoncent des saisies records de psychotropes et de drogues. Durant les six premiers mois de 2024, les douanes ont déjà mené plus de 500 opérations de contrôle, démontrant une détermination accrue dans la traque des trafiquants.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, cette stratégie vise également à dynamiser l’activité portuaire. Les nouvelles mesures prévoient notamment l’optimisation des procédures de transit, avec pour objectif de réduire significativement les temps d’attente des navires et d’accélérer le traitement des marchandises importées.