L’Algérie accélère sa transition vers le téléphérique comme solution stratégique de transport urbain. Ce choix se confirme avec l’inscription de sept nouveaux projets dans le projet de loi de finances 2026. Ces futures lignes seront implantées à Béjaïa, Constantine, Médéa, Jijel, Oran, Béni Saf et Tarf. Avec cette décision, le pays consolide un réseau déjà présent à Alger, Oran, Tlemcen, Tizi Ouzou, Constantine et Chréa (Blida). Ainsi, l’État affirme clairement son orientation vers ce mode de mobilité et acte le retrait progressif du tramway.
Un retour d’expérience concluant
Ce basculement ne relève pas du hasard. Le retour d’expérience a mis en avant l’efficacité du téléphérique, surtout dans les zones à reliefs accidentés. Les villes algériennes, souvent marquées par des collines et des espaces urbains denses, exigent des solutions adaptées. Le tramway, malgré son utilité, s’est heurté à des contraintes techniques, à des coûts élevés et à des délais de réalisation importants. En revanche, la télécabine offre une mise en œuvre plus rapide, une consommation d’espace minimale et une meilleure adaptation aux terrains difficiles. Par conséquent, l’État privilégie désormais cette technologie.
La mobilité urbane représente aujourd’hui un enjeu central en Algérie. La croissance démographique et l’urbanisation accélérée ont créé une pression constante sur les systèmes de transport traditionnels. De nombreuses villes subissent encore la congestion routière. Dans ce contexte, le téléphérique apparaît comme une alternative crédible. Il permet de réduire les embouteillages, de limiter les émissions polluantes et de proposer un déplacement fluide au-dessus des obstacles urbains. De plus, ce moyen de transport renforce l’attractivité locale et dynamise les zones périphériques.
Les sept nouveaux projets annoncés confirment une logique d’expansion. À Béjaïa, la télécabine facilitera la liaison entre la côte et les quartiers en altitude. Dans la ville Constantine, le projet viendra renforcer un réseau déjà existant et reconnu pour son efficacité. À Médéa et Jijel, elle répondra à des besoins de mobilité structurels. Quant à Oran et Béni Saf, le dispositif soutiendra les flux urbains et touristiques. Enfin, Tarf bénéficiera d’un outil de connexion essentiel pour valoriser son territoire.
En conséquence, le choix du téléphérique positionne l’Algérie parmi les rares pays de la région à investir massivement dans ce mode de transport. Il marque une volonté claire: moderniser la mobilité publique et offrir une solution fiable aux citoyens. De plus, cette stratégie ouvre la voie à un modèle durable, capable de répondre aux défis topographiques et urbains du pays. Grâce à cette orientation, l’Algérie franchit une étape importante et place la télécabine au cœur de son avenir métropolitain.





