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Maghreb

Tunisie : 64% des chefs d’entreprises se plaignent de la complexité des procédures (enquête)

Par Maghreb Émergent
25 octobre 2017

 

L’enquête a touché 180 dirigeants représentant des entreprises de profils divers et variés. L’échantillon choisi est jugé représentatif du tissu économique tunisien.

La CTFCI (Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie), vient de publier son baromètre de la conjoncture économique, réalisé fin aout début septembre 2017 qui a indiqué que 64% des dirigeants se plaignent de la complexité et du peu de transparence des procédures, alors que 61,8% des chefs d’entreprise perçoivent l’insécurité en tant que contrainte et 58,1% sont préoccupés par l’instabilité politique.

Les infrastructures et les ressources humaines sont les facteurs qui freinent le moins les performances des entreprises, selon le document.
Toujours selon les baromètres de la CTFCI, l’impact de certains autres facteurs sur le climat des affaires en général et sur les performances des entreprises fait apparaître que: 43,6% des dirigeants d’entreprises mettent en exergue la complexité et la lenteur des opérations de transfert de devises, notamment sous forme de dividendes, alors que 67,2% des dirigeants considèrent la baisse du cours du dinar par rapport à l’euro et au dollar comme un handicap.

En ce qui concerne la perception des procédures administratives, les dirigeants sont peu satisfaits des services fournis par les administrations. Seuls 8,9% des dirigeants sont satisfaits de l’efficacité des services fournis, selon le même document.
58,1% des dirigeants sont insatisfaits des délais des procédures et 51,4% sont insatisfaits de la complexité des procédures.
Le niveau d’insatisfaction concerne particulièrement les procédures de douanes avec un taux de 43,7% alors que 35,7% des dirigeants estiment que la collaboration avec la douane constitue une contrainte pour l’entreprise et 73,5% pensent que cet axe devrait faire l’objet d’un intérêt particulier des pouvoirs publics.

A propos de l’infrastructure, les réseaux portuaire et routier (9,9% et 8,0% des dirigeants sont satisfaits du réseau routier et du réseau portuaire) sont perçus comme de moindre qualité par rapport aux autres infrastructures (distribution électrique, réseau téléphonique, eau et assainissement, réseau internet, réseau aérien), a précisé l’enquête.

Les infrastructures d’énergie (électricité et eau) et celles du réseau aérien sont jugées plus satisfaisantes. 41,4% des dirigeants sont satisfaits de la distribution d’électricité et 40,1% le sont des infrastructures liées à l’eau et l’assainissement.
Pour ce qui est de la lutte menée par l’Etat contre la corruption, 62,2% des dirigeants pensent que la lutte menée par le gouvernement contre la corruption, la contrebande et le marché parallèle est convaincante et 21,1% pensent qu’elle est très convaincante.

Pour 4 dirigeants sur 5, la lutte contre le la contrebande serait à fortiori bénéfique à l’image de marque du site tunisien des affaires et à l’investissement, a fait savoir le baromètre de la conjoncture économique effectué par la CTFCI.
En ce qui concerne le chiffre d’affaires : 44,4% des dirigeants pensent que leur chiffre d’affaires va augmenter en 2017 par rapport à 2016 alors que 60,4% des dirigeants pensent que leur chiffre d’affaires va augmenter en 2018.

Pour ce qui est des résultats de l’entreprise: 44,7% des dirigeants pensent que leurs résultats vont être bénéficiaires en 2017. 64% des dirigeants pensent que leurs résultats vont être bénéficiaires en 2018.

Concernant les investissements : 44,9% des dirigeants estiment que leurs investissements ont augmenté/augmenteront en 2017 par rapport à 2016. 59,6% déclarent que leurs investissements vont augmenter en 2018. 32,9% des dirigeants déclarent que le nombre de leurs employés devrait augmenter en 2017. 43,6% pensent que le nombre de leurs employés va augmenter en 2018.
La perception de l’action syndicale au sein de l’entreprise : 74,4% des dirigeants pensent que l’action des structures syndicales au sein de l’entreprise est un facteur de dialogue. 55,2% la perçoivent comme un facteur de tension. 42,7% la considèrent comme un facteur de blocage du processus de production.

L’enquête a permis de sonder 180 dirigeants représentant des entreprises de profils divers et variés. L’échantillon choisi est jugé représentatif du tissu économique tunisien. En effet, en termes de répartition sectorielle, 50% des entreprises opèrent dans le secteur des services, 17,8% dans le secteur industriel et 20% dans le secteur commercial. De point de vue répartition régionale, la majorité des entreprises interrogées sont situées sur le Grand Tunis soit 68,3%, 16,7% au Centre-est (Sahel ou Sfax) et 15% situées dans les autres régions du pays.

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