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Tunisie : Kaïs Saïed veut en finir avec le dossier épineux des biens confisqués

Par Maghreb Émergent
16 novembre 2023

Le président tunisien, Kaïs Saïed se lance dans un flan interne contre la corruption et compte faire face aux « lobbys qui ont changé de masques ». C’est ce qu’a fait savoir un communiqué de la présidence tunisienne, publié mercredi à l’issue d’une réunion entre le président tunisien et sa ministre de la Justice, Leila Jaffel, et celle des Finances, Sihem Nemsia.

En effet, la réunion du président et ses ministres a permis, selon le communiqué du Palais de Carthage, de discuter du dossier des biens confisqués et des « manipulations délibérées ayant entravé ce dossier ». 

Pour signifier la difficulté de résolution de cette problématique tunisienne, qui « a duré longtemps », Kaïs Saïed a déclaré que « de nombreuses propriétés ont été négligées ou cédées à des prix dérisoires, profitant ainsi, à nouveau, aux lobbys qui ont changé de masques pour s’emparer des biens du peuple de manière détournée ».

Il est à noter que jusqu’à la fin de l’année 2020, le nombre des décisions de confiscation des biens immeubles a atteint 663, selon les données du ministère des Finances.

Le chef de l’État a souligné que « ce dossier a duré plus longtemps que nécessaire et doit être clos ». Il a également insisté sur « la nécessité de rendre compte de ceux qui ont négligé les biens confisqués à des prix dérisoires », citant l’exemple d’une propriété à Hammamet acquise pour deux millions de dinars et cédée rapidement pour vingt millions de dinars.

« L’État ne restera pas les bras croisés »

Le Président a souligné que « l’État ne restera pas les bras croisés, que ce soit pour cette propriété ou d’autres, et que ceux qui ont participé à ce crime, ainsi que ceux qui pensent encore qu’ils peuvent dilapider les fonds du peuple, seront poursuivis ».

Dans le même contexte, le Président a déclaré que « le cadre juridique mis en place après le 14 janvier 2011 n’a fait qu’amplifier la corruption et la dilapidation des ressources du peuple tunisien », soulignant « qu’il est inacceptable que ce dossier reste ouvert pendant plus de deux décennies ».

Il a affirmé que « ceux qui veulent la réconciliation ont les portes ouvertes devant eux, tandis que ceux qui choisissent le contraire doivent assumer pleinement leur responsabilité devant la justice ».

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