Tunisie: manifestation pour dénoncer les violences policières et hommage à Chokri Belaïd | Maghreb Émergent

M A G H R E B

E M E R G E N T

Maghreb

Tunisie: manifestation pour dénoncer les violences policières et hommage à Chokri Belaïd

Par Maghreb Emergent
6 février 2021

Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés samedi à Tunis, malgré le déploiement de policiers anti-émeutes pour bloquer l’accès au centre de la capitale, pour dénoncer les violences policières et rendre hommage au militant laïque Chokri Belaïd au huitième anniversaire de son assassinat.

Soutenu par le puissant syndicat UGTT, ce rassemblement est le plus important depuis des années en Tunisie, où une partie de la population craint une remise en cause des acquis de la « révolution de jasmin » de janvier 2011, déclencheur du « printemps arabe ».

« J’ai vécu 10 ans de liberté (…) je ne suis pas prêt à la perdre », a dit Haytem Ouslati, un manifestant de 24 ans, au milieu d’une foule scandant son refus de la peur et proclamant que « la rue appartient au peuple ».

Pour la première fois depuis plusieurs semaines et le réveil de la contestation face à la persistance des difficultés économiques et de la paralysie politique, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), forte de plusieurs centaines de milliers d’adhérents, a apporté son soutien à cette manifestation.

« Aujourd’hui est un cri d’alarme pour défendre la révolution, pour protéger les libertés menacées », a dit Samir Cheffi, secrétaire général adjoint du syndicat.

Parties de régions défavorisées, les récentes manifestations, parfois émaillées d’affrontements et d’émeutes, visaient à l’origine à dénoncer les inégalités mais elles portent de plus en plus sur les arrestations et les soupçons de maltraitance des personnes interpellées, rejetés par le ministère de l’Intérieur.

« Nous n’accepterons pas que la Tunisie devienne une caserne. Nous demandons au président d’intervenir et de protéger les libertés », a dit une manifestante, Naima Selmi.

Les manifestants ce samedi s’en sont pris en particulier au parti islamiste modéré Ennahda, pilier des coalitions successives depuis le renversement de Zine ben Ali en 2011, reprenant le slogan scandé 10 ans plus tôt: « Le peuple veut la chute du régime ».

L’assassinat de Chokri Belaïd le 6 février 2013, attribué à un cellule islamiste radicale, avait déclenché une crise politique et entraîné de vastes manifestations au cours desquelles Ennahda avait déjà été pris pour cible.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Économie

Voilà pourquoi le Canada mise sur l’Algérie pour accéder au marché africain (vidéo)

En marge de la 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui s’est déroulée du 4 au 10 septembre à Alger, le représentant du Conseil canadien pour l’Afrique,… Lire Plus

Actualités Commerce

Import/Export : création des deux organismes spécialisés

Deux nouveaux organismes distincts, chargés respectivement des importations et des exportations, ont été créés en vertu de deux décrets exécutifs publiés au Journal officiel n 60, tandis qu’un troisième décret… Lire Plus

Actualités Algérie

IATF 2025 : 11,4 milliards pour les entreprises algériennes, un succès à confirmer

L’IATF 2025 s’est conclu à Alger sur 48,3 milliards de dollars d’accords, dont 11,4 milliards pour les entreprises algériennes. Un chiffre fort, porteur d’espoirs, mais qui ne prendra tout son… Lire Plus

Actualités Algérie

Algérie-France : Lecornu entre nécessité d’apaisement et ambitions personnelles

L’annonce imminente de la composition du gouvernement Sébastien Lecornu, attendue dans les prochains jours, marque une étape clé dans la recomposition politique française. Elle intervient après la chute de l’exécutif… Lire Plus

Actualités Energie

Cours du pétrole : le Brent rechute sous 68 $ malgré les tensions géopolitiques

Les prix du pétrole repartent à la baisse ce jeudi après trois séances consécutives de hausse. À 06h17 GMT, le Brent pour livraison en novembre reculait de 0,18 % à… Lire Plus