M A G H R E B

E M E R G E N T

Internationale

Une grande manifestation anti-terroriste à Paris quelques jours après le raid meurtrier contre Charlie Hebdo

Par Yacine Temlali
11 janvier 2015
Des dizaines de chefs d'Etats ont pris part à la marche (ph. Elysée via Twitter).

Séparés de la manifestation elle-même pour des raisons de sécurité, une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, 130 pays en tout étant représentés, ont commencé à marcher un peu après 15H00, avec François Hollande à leur tête.

 

 

Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Paris pour une « marche républicaine » en hommage aux 17 personnes tuées dans une série d’attentats, une mobilisation historique également très forte ailleurs en France.

Le député François Lamy, chargé par le Parti socialiste d’organiser la manifestation dans la capitale, évoque un chiffre situé entre 1,3 et 1,5 million de personnes à Paris.

Séparés de la manifestation elle-même pour des raisons de sécurité, une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, 130 pays en tout étant représentés, ont commencé à marcher un peu après 15H00, avec François Hollande à leur tête.

Le président français était entouré, bras dessus bras dessous, du président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, et de la chancelière, Angela Merkel, qui donnaient respectivement le bras au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

« Paris est aujourd’hui la capitale du monde. Notre pays tout entier va se lever vers ce qu’il a de meilleur », a dit François Hollande lors d’une réunion du gouvernement, selon l’Elysée.

Les dirigeants étrangers ont défilé pendant un quart d’heure, visiblement pour montrer qu’ils n’avaient pas peur, avant de repartir pour leur pays.

« Il y a des représentants de tous les pays du monde parce que la cause est mondiale », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, lors de l’émission Le grand rendez-vous Europe 1-iTELE-Le Monde. « La réaction des Français et maintenant la réaction du monde est sans précédent. »

Après le départ de ses invités, François Hollande est resté quelques dizaines de minutes de plus dans la foule pour dialoguer et serrer dans ses bras les proches des victimes en pleurs portant les noms des morts.

 

Des manifestations dans les villes de province

 

La manifestation de Paris promettait d’être l’une des plus importantes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, au moins équivalente à celles de 1968 en soutien au général de Gaulle ou de 1984 pour l’école libre, qui avaient toutes deux rassemblé autour d’un million de personnes.

Tous les axes autour de la place de la République étaient noirs de monde et, hormis le cortège officiel séparé, la manifestation ne s’était pas encore ébranlée deux heures après le moment prévu par les organisateurs.

La mobilisation, qui avait déjà rassemblé 700.000 personnes samedi, était également très forte dimanche en région, avec largement plus d’un demi-million de manifestants.

La police a ainsi compté au moins 200.000 personnes à Lyon, 80.000 à Rennes, 100.000 à Bordeaux, 60.000 à Marseille et 40.000 à Perpignan et 400.000 à Strasbourg, notamment.

Partout, les « Je suis Charlie » étaient lancés par la foule, en référence à l’hebdomadaire Charlie Hebdo, où 12 personnes, dont deux policiers, ont été tuées mercredi, avec des « Je suis juif » — quatre juifs sont morts vendredi dans l’attaque d’une supérette casher –, entrecoupés de débuts de Marseillaise.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Internationale

Nationalité espagnole pour les Sahraouis : le PSOE accusé de blocage

À l’approche du 50e anniversaire du retrait de l’Espagne du Sahara occidental, la députée espagnole d’origine sahraouie Tesh Sidi dénonce le blocage d’une loi visant à rétablir la nationalité espagnole… Lire Plus

Á la une Actualités

Accord algéro-français de 1968 : Le Cornu prône une « renégociation rapide » mais écarte toute abrogation

Renégociation oui, abrogation non. Face à la pression du Rassemblement national, le Premier ministre français Sébastien Le Cornu a fixé les limites de l’exécutif sur l’accord algéro- français de 1968…. Lire Plus

Á la une Actualités

Accords migratoires de 1968 : Alger refuse de jouer le jeu électoral français

« Nous n’avons rien vu venir et nous espérons ne rien voir venir », a déclaré, dimanche, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, dans un commentaire sur l’adoption par… Lire Plus

Á la une Actualités

Passions anti-algériennes en France : les héritiers de l’OAS en passe d’enterrer De Gaulle

Les autorités algériennes n’ont pas réagi à l’adoption, le 30 octobre 2025, par l’Assemblée nationale française, d’une résolution portée par le Rassemblement national visant à dénoncer les accords franco-algériens de… Lire Plus