Une nouvelle étape a été affranchie dans le dossier de la conversion des permis de conduire entre l’Algérie et l’Italie. Les deux pays ouvrent la voie à une reconnaissance mutuelle officielle et facilitée.
Ce développement est en voie d’être acté suite à la parution du décret exécutif n° 04-381, qui actualise les catégories de permis de conduire algériennes, condition sine qua non pour achever l’accord bilatéral entre les deux pays.
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a confirmé que cette mise à jour réglementaire, réalisée par le ministère des Transports, intègre des catégories auparavant absentes dans la réglementation algérienne. Cette étape technique éliminera les obstacles qui bloquaient l’élaboration d’un tableau de correspondance détaillé entre les classes de permis algériennes et italiennes.
Les négociations menées en étroite concertation avec les ministères italiens de l’Intérieur et des Transports ont franchi une phase avancée. Elles portent notamment sur l’harmonisation des critères et la résolution des différences juridiques relatives aux données personnelles des titulaires de permis. En parallèle, un travail parlementaire soutenu est conduit avec la collaboration de députés italiens, ainsi qu’avec les ambassades des deux états à Rome, afin d’assurer un cadre juridique et administratif sécurisé.
Selon les déclarations du député Abdelouahab Yakoubi, la phase actuelle consiste à valider techniquement les équivalences, prélude à la signature ou à la mise à jour de la convention bilatérale. Cette avancée devrait bientôt permettre aux ressortissants algériens résidant en Italie de convertir leur permis algérien en permis italien sans avoir à repasser les examens, une mesure attendue depuis longtemps pour faciliter leur intégration sociale et professionnelle.
D’après les dispositions déjà convenues, un ressortissant algérien qui établit sa résidence en Italie peut conduire avec son permis algérien pendant une période maximale d’un an. Après ce délai, il doit obligatoirement procéder à la conversion en permis italien, conformément aux règles de l’accord.
La conversion s’effectue sans examen théorique ni pratique, à condition que le permis algérien soit en cours de validité et que toutes les formalités administratives, dont la traduction officielle certifiée, soient accomplies.
En complément des démarches diplomatiques, ce projet d’accord s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement des échanges économiques et logistiques entre Alger et Rome, notamment avec la volonté de développer des lignes maritimes pour le transport de passagers et de marchandises.
En somme, la reconnaissance mutuelle des permis de conduire Algérie-Italie en 2025 marque une nouvelle étape dans la coopération bilatérale, facilitant la mobilité, le séjour et l’intégration des membres des communautés concernées, tout en contribuant à une meilleure sécurité juridique pour les conducteurs algériens en Italie.