Au moment où des professionnels du marché de la volaille parlent d’une prochaine « hausse record des prix du poulet », le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni annonce « un plafonnement imminent des prix des viandes blanches pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens ».
Le ministre indique que « les nombreuses réunions tenues avec les représentants de la filière des viandes blanches, notamment ceux du Conseil interprofessionnel de la filière avicole, ont débouché sur la décision de plafonner les prix des viandes blanches ».
« Les prix plafonnés, applicables dans deux semaines, seront fixés en fonction du coût réel de production, avec des marges bénéficiaires raisonnables que ce soit pour les éleveurs, les détaillants ou au niveau des abattoirs », a-t-il précisé.
S’agissant de la hausse des prix des œufs, le ministre a affirmé que la production était “abondante” et que la spéculation serait à l’origine de ces prix “exorbitants”, assurant que les mesures nécessaires prises porteraient leurs fruits “dans les plus brefs délais” au profit des consommateurs.
De leur côté, des spécialistes, expliquent que « le marché de la volaille traverse depuis quelques jours une zone de turbulence. Les prix continuent de monter devant une offre de plus en plus rare ». Cette hausse qui « va s’accélérer au cours des prochains jours, s’explique par deux facteurs », selon eux. « Le premier est lié à la grippe aviaire puisque des foyers de l’épidémie ont été détectés dans plusieurs wilayas du pays, dont Médéa, Chlef, Boumerdes et Bejaia. Le deuxième élément concerne le marché de l’aliment du bétail ciblé par les services du contrôle ». « L’obligation de facturation des ventes des aliments du bétail a provoqué une hausse des prix de ces derniers » ont également indiqué des aviculteurs contactés par la rédaction. D’après la même source, « un Kg du poulet dans une boucherie pourrait atteindre les 600 DA au début de l’année 2023 ».
Le ministre Mohamed Abdelhafid Henni a rejeté catégoriquement le « prétexte » de la hausse de l’aliment de bétail, disponible d’après lui, « à des prix codifiés à l’instar du son, en plus du soutien de l’Etat aux agriculteurs pour diversifier la production, affirmant que ces prix nuiront à la filière ».
Concernant la grippe aviaire, il a noté « qu’elle n’a eu aucun effet dans le pays, et seuls deux foyers ont été découverts au niveau national et ont été complètement éradiqués. « Les analyses faites avec des techniques développées par la Direction générale des forêts et le laboratoire national relevant des services vétérinaires du ministère, ont montré que cette épidémie a était définitivement maîtrisée », a précisé Henni.
Il a en outre indiqué que « le vaccin contre la grippe aviaire est disponible en Algérie depuis 15 jours, et l’opération de vaccination a été lancée après l’importation d’une quantité de vaccins, en prévision de toute infection, ajoute le ministre ».
