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17 millions d’euros de l’UE pour financer un programme de diversification industrielle en Algérie

Par Yacine Temlali
16 mai 2016
L'Algérie et l'UE : un accord d'association plus que jamais en débat.

« C’est un programme qui s’étalera sur quatre ans. Près de 20 millions d’euros lui seront consacrés dont 17 millions d’euros par l’UE et 1,7 million d’euros par les autorités algériennes », a déclaré à l’APS le chargé des programmes de coopération économique (section des Opérations) auprès de la Délégation de l’UE en Algérie Amar Aouidef.

 

 

Un programme portant sur l’appui à la diversification industrielle et à l’amélioration du climat des affaires en Algérie doit être lancé avant la fin de l’année en cours et sera financé conjointement par l’Union Européenne (UE) à raison de 17 millions d’euros et par le ministère de l’Industrie et des Mines avec 1,7 million d’euros, a-t-on appris lundi auprès de l’Union.

« C’est un programme qui s’étalera sur quatre ans. Près de 20 millions d’euros lui seront consacrés dont 17 millions d’euros par l’UE et 1,7 million d’euros par les autorités algériennes », a déclaré à l’APS le chargé des programmes de coopération économique (section des Opérations) auprès de la Délégation de l’UE en Algérie Amar Aouidef.

Ce programme,  dont le chef de file sera le ministère de l’Industrie et des Mines, « s’inscrit directement dans les préoccupations des autorités algériennes liées à la nécessité de redynamiser l’économie nationale et améliorer le climat des affaires pour attirer les investissements locaux et étrangers », a-t-il souligné en marge d’une rencontre organisée par MEDAFCO-consulting sur le bilan du programme DiaMed, réalisé entre 2013 et 2016 pour accompagner les entrepreneurs de la diaspora à investir en Algérie, en Tunisie et au Maroc.

Selon le même responsable, ce nouveau programme « aidera  à aplanir au maximum des difficultés liées à l’investissement en Algérie » en apportant notamment l’assistance technique nécessaire à la diversification industrielle au profit des administrations publiques, aux acteurs qui accompagnent les entreprises et aux entreprises elles mêmes, à travers leurs organisations patronales et associations professionnelles.

L’initiative devrait également encourager l’implication du secteur privé dans le développement du pays ainsi que le dialogue et le partenariat public-privé, selon lui.

Interrogé sur les résultats du projet DiaMed, financé essentiellement par l’UE, M. Aouidef s’est dit « très satisfaits » des résultats de ce programme qui a permis, selon lui, d’accompagner des entrepreneurs de la diaspora algérienne, tunisienne et marocaine pour investir dans leur pays respectifs.

Lors de la rencontre, le directeur de Médafco, une boite de consulting chargée de l’exécution de DiaMed en Algérie, Mohamed Kamel Osmane a indiqué que, sur les 132 projets postulants  pour un accompagnement en Algérie, 26 projets représentants différents secteurs ont été sélectionnés en 2014 dont dix ont été déjà lancés et 16 étaient en cours de lancement.

En outre, 17 projets ont été accompagnés au Maroc et 12 projets en Tunisie.

Des actions de formation au profit de centaines de cadres administratifs et de diplômés universitaires ont été également menées durant ces trois dernières années dans ces trois pays maghrébins.

Sur les critères de sélection, il dira qu’il s’agit d’abord de la pertinence et de l’innovation du projet qui doit aussi être rentable pour l’Algérie et, ensuite, de la capacité technique de l’entrepreneur.

DiaMed a consommé en trois ans une enveloppe financière de plus de deux millions d’euros dont 80% financés par l’UE, a précisé M. Osmane à l’APS.

Après l’achèvement de ce projet pilote, une deuxième phase sera lancée sous la dénomination d’ »Algeria invest », a-t-il avancé.

Ainsi, un « living lab » (laboratoire vivant, Ndlr), dénommé Algeria Invest, sera bientôt mis en place en Algérie sous forme d’un réseau de rencontres et d’échanges qui réunira tous les acteurs de la société civile, patronats, administrations, banques et opérateurs afin d’offrir à l’investisseur, notamment vivant à l’étranger, une offre intégrée qui réponde à ses trois besoins essentiels: moins de bureaucratie, plus de ressources humaines qualifiées et plus d’informations sur la législation et la réglementation, a détaillé M. Osmane.

 

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