Initialement prévue pour fin décembre, la souscription du titre participatif BASA vient d’être prolongée jusqu’au 22 janvier. Un glissement qui traduit la frilosité persistante des épargnants algériens face aux produits boursiers.
Nouveau couac à la Bourse d’Alger. La période de souscription du titre participatif BASA, qui devait s’achever fin décembre, vient d’être prolongée jusqu’au 22 janvier 2026. L’opération, validée par la COSOB en mars dernier, était pourtant présentée comme l’une des innovations phares du marché des titres de créances.
Une levée de 200 millions de dinars qui patine
BASA Algérie, société par actions au capital de 50 millions de dinars basée à Oran, propose 200 000 titres participatifs à 1 000 dinars pièce, soit une levée totale de 200 millions de dinars. Un montant ciblé qui devait renforcer les fonds propres de cette structure installée dans la coopérative El Karama à Bir Eldjir. Mais visiblement, les souscripteurs se font attendre.
Conséquence directe : toutes les étapes sont repoussées. Clôture de la centralisation le 25 janvier, traitement des rejets et allocation le 26, enregistrement et diffusion des résultats le 27, dénouement le 1er février, négociation le 3 février. Sous réserve, précise l’avis, qu’il n’y ait pas de nouveau report. Cette réserve laisse planer le doute sur la suite.
La SGBV accorde donc davantage de temps aux intermédiaires en opérations de bourse chargés du placement, signe que la demande peine à suivre malgré l’accompagnement d’un chef de file censé structurer l’opération.
Un DZAIRINDEX figé
Le contexte n’aide pas. Durant la dernière semaine de décembre, le DZAIRINDEX est resté cloué à 3 836,19 points certains jours, avant de grappiller 0,23% seulement le 30 décembre. Dans un marché qui affiche une capitalisation de 22 milliards de dinars pour les titres de capital, les volumes restent étriqués.
Sur les valeurs phares comme CPA, BIO, BDL ou ALL, les cours bougent dans un couloir étroit et les séances se limitent à quelques dizaines de transactions. Même chose sur le compartiment Croissance et les titres de dette. Les cours sont stables et les volumes faméliques. Le marché secondaire ne donne pas de signal prix, ce qui complique sérieusement la tâche des émetteurs sur le primaire.