Algérie:"Investir dans le gaz conventionnel dans les pays voisins est plus rentable que d’aller vers le schiste" (Tewfik Hasni) | Maghreb Émergent

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Algérie: »Investir dans le gaz conventionnel dans les pays voisins est plus rentable que d’aller vers le schiste » (Tewfik Hasni)

Par Maghreb Émergent
28 avril 2018

 

Tewfik Hasni a souligné l’importance d’une bonne gouvernance qui s’appuie sur des études fiables et des chiffres exacts.

 

Entrer en partenariat pour exploiter du gaz dans des pays voisins est plus rentable que d’aller vers le gaz de schiste, a assuré l’expert en transition énergétique et ex-vice-président de Sonatrach, Tewfik Hasni lors de son dernier passage sur Radio M. « Pour quoi aller vers le gaz de schiste si on peut aller vers du gaz conventionnel à bat prix chez nos voisins ? », s’est interrogé Tewfik Hasni.

Il a évoqué, dans ce contexte, la Libye, un pays qui pourrait offrir une opportunité intéressante en termes de partenariat dans le domaine gazier en raison du très grand potentiel de ce pays.

Selon Hasni, aller vers l’exploitation de gaz de schiste aujourd’hui avec un prix qui ne dépasse pas les 3 dollars le million de BTU ne peut être rentable. Il explique, à ce sujet, que si l’Algérie voulait  récupérer 20 milliards de mètres cubes de gaz, il lui faudrait exploiter près de 1000 forages, pour un prix de gaz tête de puits de près de 18 dollars le million de BTU. Un investissement qui, à ce prix là,  « n’a pas de sens », selon lui.  « Si en doit aller vers le gaz de schiste cela va nous couter très cher et c’est pour cela qu’il faut aller vers d’autres solutions », a-t-il fait savoir.

D’autre part, l’ex-vice président de Sonatrach, a souligné l’importance d’une bonne gouvernance qui s’appuie sur des études fiables et des chiffres exacts. A ce propos, il fera remarquer que  les informations liées à tous les besoins stratégiques sont loin d’être crédibles chez nous.  « Vous n’avez qu’à prendre les chiffres qui concernent les réserves de gaz. Certains vous disent qu’on est à 4500 milliards de mètres cubes de réserves encore récupérable, tandis que d’autres les évaluent à pas plus de 2700 milliards de mètres cubes. On ne peut pas bâtir une stratégie sur la base d’informations qui ne sont pas crédibles », assure l’invité de Radio M.

 

 

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