La Banque centrale de Libye (CBL) mise sur une augmentation massive de la production pétrolière pour stabiliser l’économie du pays, renforcer les réserves de devises étrangères et soutenir la valeur du dinar. Dans un communiqué publié lce début du mois de juillet 2025, la CBL a annoncé qu’une hausse de la production de 247 000 barils par jour pourrait générer jusqu’à 6 milliards de dollars supplémentaires par an.
Actuellement estimée à 1,4 million de barils par jour, la production pétrolière libyenne a atteint un pic à 1,23 million en mai 2025, son plus haut niveau depuis plus de dix ans, selon Libya Herald. Le gouvernement ambitionne de porter ce volume à 1,6 million de barils par jour d’ici la fin de l’année, puis à 2 millions d’ici 2027.
Lors d’une réunion tenue le 2 juillet, le gouverneur de la CBL, Naji Issa, et le président de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Massoud Suleiman Moussa, ont souligné la nécessité d’une meilleure coordination et d’une mobilisation accrue des ressources financières. Des partenariats avec la Banque libyenne pour le commerce extérieur et des institutions financières internationales sont envisagés pour atteindre ces objectifs.
Cette initiative intervient dans un contexte de forte instabilité politique, de baisse des réserves de change et de dépréciation du dinar, limitant les capacités d’importation du pays. L’augmentation des revenus pétroliers est ainsi perçue comme un levier essentiel pour contenir l’inflation et garantir l’approvisionnement en biens essentiels.
Le rapport mensuel de l’OPEP de juin 2025 rappelle que, bien que la Libye soit exemptée des quotas de production en raison de sa situation interne, elle demeure un acteur clé du marché mondial.
Des obstacles persistent néanmoins : insécurité autour des sites pétroliers, infrastructures vieillissantes et rivalités politiques pourraient freiner les ambitions du pays. Malgré cela, les autorités espèrent que cette stratégie contribuera à relancer durablement l’économie et améliorer les conditions de vie des Libyens.