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Algérie- L’agriculture et le BTPH tirent la croissance hors-hydrocarbures vers le bas

Par Yazid Ferhat 20 août 2015

Le PIB hors-hydrocarbures a connu une décélération en 2014 avec un taux de croissance de 5,6% contre 7,1% en 2013, en raison du ralentissement de la croissance dans les secteurs agricole et du BTPH, selon l’Office national des statistiques (ONS).

 

Dans sa dernière publication sur les comptes économiques du pays, l’ONS indique qu’avec une croissance de 2,5% en 2014 par rapport à l’année précédente, le secteur agricole a réalisé « le taux de croissance le plus bas enregistré depuis 2009 ». Ce constat est confirmé lorsqu’il est observé que le PIB hors agriculture a connu une amélioration puisque son taux de croissance a nettement augmenté en passant à 3,9% en 2014 contre 2,3% en 2013.

L’examen du taux de croissance sur une période décennale montre le caractère erratique de l’évolution de la production agricole avec une succession de pics de croissance et de fortes baisses de l’activité, constate cet office.  Mais depuis 2009, il est enregistré une décélération du rythme de croissance agricole après le pic de production de l’ordre de 21,1% il y a six ans, qui peut être considéré comme le pic absolu après celui de 2003 (+19,5%).

Pour l’ONS, la croissance de la production agricole a été « fortement affectée » en 2014 par la forte baisse de la production céréalière (-30%) après celle de 2013 (-4%). La croissance du PIB agriculture, sylviculture et pêche, qui a atteint 1.771,5 milliards (mds) de DA en 2014, est restée cependant positive grâce aux performances appréciables de la production végétale hors céréales ainsi que de la production animale, relativise-t-il.

Le BTPH confronté à une croissance moindre

En 2014, le secteur du BTPH a été de nouveau confronté à une croissance légèrement moindre avec un taux de croissance de 6,9% contre 7,1% en 2013 (8,6% en 2012). En outre, le secteur des services et travaux publics pétroliers, qui avait connu une faible croissance en 2013, a réalisé une croissance de 3,6% en 2014, une « performance à relier au nouveau climat qui s’installe dans le secteur des hydrocarbures », note l’office.

Quant au secteur industriel, dont la part au PIB algérien reste inférieure à 5%, sa croissance s’est vue légèrement reculer à 3,9% en 2004 contre 4,1% en 2013, en raison notamment d’une baisse d’activité dans les secteurs des ISMME (Industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques) et dans la Chimie.

Mais en dépit des taux de croissance de ce secteur « encore faiblement positifs, très irréguliers et insuffisants », ce dernier semble avoir rompu avec la forte dépression qui l’avait caractérisé ces dernières années, note la même source. Pour le secteur des services marchands (banques, assurances…), la croissance a été de 8% en 2014, tandis que les services non marchands (les services des administrations publiques notamment) ont évolué à un taux de 4,4% par rapport à 2013. Pour ce qui concerne la consommation finale totale, à savoir celles des ménages et des administrations publiques, son taux de croissance a été de 4,4% (contre 5% en 2013) pour les ménages et de 1,1% pour les administrations publiques.

Le relatif tassement de la consommation des ménages s’explique surtout par un « comportement d’arbitrage » entre l’investissement, notamment en logement, et la consommation, selon l’office.

Ralentissement de la croissance de l’investissement

Pour ce qui est de l’investissement, l’ONS souligne que l’effort en la matière reste encore « très important » même s’il provient essentiellement de la dépense publique et du secteur énergétique. La formation brute de capital fixe (Fbcf), qui représente l’investissement dans des projets durables par de différents agents économiques, a généré 36,7% du PIB en 2014 (contre 34,2% en 2013).

Les investissements en capital fixe ont été de 6.311,8 mds de DA (environ 78,3 mds usd) en 2014, en hausse de 6,4% par rapport à 2013 (contre +8,6% en 2013), soit une décélération engendrée par le recul des importations de biens d’équipements industriels, explique l’ONS.

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