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Algérie- Le gouvernement a décidé la suspension d’importation de 900 produits dès 2018

Par Yacine Temlali 20 décembre 2017

La facture d’importation de ces produits s’est établie à 1,5 milliard de dollars durant les 10 premiers mois de 2017, a fait savoir M. Benmeradi lors d’un point de presse tenu en marge d’une réunion avec les cadres de son secteur.

 

 

Près de 900 produits seront suspendus à l’importation dès janvier 2018 dans le cadre du nouveau dispositif d’encadrement du commerce extérieur, a indiqué mardi à Alger le ministre du Commerce, Mohamed Benmerradi.

Il s’agit essentiellement des fruits secs, des fromages (produits finis), des fruits frais (à l’exception des bananes), des légumes frais (sauf l’ail), des viandes (à l’exception de certaines catégories telles les viandes bovines), du thon, des dérivés du maïs, des préparations de viande, des chewing-gum, des bonbons et chocolats, des pâtes alimentaires, des viennoiseries, des dérivés de céréales, des conserves de légumes, des tomates préparées ou conservées, des confitures, des gelées, des fruits conservés, des préparations alimentaires, des préparations pour soupes et potages, des eaux minérales, des papiers, du ciment, des détergents, des produits plastiques finis et semi-finis, des produits hygiéniques, du marbre et du granite, du papier hygiénique, des tapis, de la céramique finie, des glaces et verres, des moissonneuses-batteuses, des articles de robinetterie, des fils de câbles, des meubles, des lustres, des articles électroménagers et des téléphones mobiles.

La facture d’importation de ces produits s’est établie à 1,5 milliard de dollars durant les 10 premiers mois de 2017, a fait savoir M. Benmeradi lors d’un point de presse tenu en marge d’une réunion avec les cadres de son secteur.

Pour rappel, le ministre a aussi fait part, lors de cette rencontre, d’autres mesures d’encadrement des importations à partir de l’année prochaine dans le cadre de la loi de finances 2018.

Il s’agit, tout d’abord, de l’élargissement de la liste des marchandises soumises à la Taxe intérieure de consommation (TIC), au taux de 30%, pour 10 familles de produits finis, ainsi que le relèvement des droits de douanes, pouvant atteindre 60%, pour 32 familles de produits finis.

Ces deux mesures permettront non seulement l’amélioration de la compétitivité des produits locaux par rapport à ceux importés mais aussi la valorisation des recettes budgétaires sur les opérations d’importation de certains produits de luxe, a fait valoir le ministre.

Selon lui, la mise en place de l’ensemble de ce dispositif vise surtout le rétablissement de la balance des paiements dont le solde global, rappelle-t-on, a affiché un déficit de 11,06 milliards de dollars au 1er semestre 2017 contre un déficit de 14,61 milliards de dollars au même semestre de 2016.

Dans ce cadre, le ministre a tenu à préciser que les évaluations faites par son département, au titre de l’exercice 2017, ont fait ressortir que la politique de l’Etat mise en place précédemment pour encadrer les importations a commencé à donner des résultats positifs.

Mais le gouvernement a décidé d’instaurer de nouvelles dispositions pour contenir davantage les importations et aussi à encourager la production nationale.

A ce propos, il a indiqué qu’il a été reçu une centaine de demandes provenant des industriels nationaux pour la protection de la production nationale dans des filières telle celle de transformation laquelle possède des « niches de  production importantes ».

En outre, il a annoncé la suppression, dès 2018, du système des licences d’importation, mis en vigueur en 2016: « Aujourd’hui, le gouvernement a décidé d’arrêter ce système et de protéger la production nationale et surtout d’assurer l’approvisionnement du marché en ces produits ».

Cette décision, a-t-il expliqué, intervient du fait que ce dispositif de licences a non seulement « montré ses limites » mais il est aussi considéré comme une mesure à caractère « bureaucratique » et « insuffisamment transparente ».

« Nous avons enregistré des perturbations dans certains filières, notamment en matière d’aliment de bétail, de volailles, de bois » en raison de ce dispositif, a-t-il relevé.

Il a même affirmé que le système de licences d’importations a parfois engendré la fermeture de certaines entreprises.

Interrogé par la presse sur le sort des licences appliquées aux véhicules, le ministre a indiqué que le secteur national de montage de véhicules devrait fournir 150.000 véhicules, ajoutant que dans le cadre de la régulation de ce marché, il serait « possible » d’ouvrir des contingents pour les véhicules mais « en cas de nécessité seulement ».

Selon ses pronostics, les importations globales devraient atteindre à la fin 2017 les 45 milliards de dollars contre 46,7 milliards de dollars à fin 2016, tandis que pour l’année 2018, la facture d’importation devrait baisser à 30 milliards de dollars.

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