Algérie- Le montant de la masse monétaire dans le circuit informel est surévalué, selon Ferhat Aït Ali (VIDEO) | Maghreb Émergent

M A G H R E B

E M E R G E N T

Finances

Algérie- Le montant de la masse monétaire dans le circuit informel est surévalué, selon Ferhat Aït Ali (VIDEO)

Par Maghreb Émergent
20 septembre 2017

Pour l’économiste Ferhat Aït Ali, le montant de la masse monétaire circulant dans les circuits informels ou thésaurisée est  »surévalué ». Au mieux, il ne s’agit que de 40 milliards de dinars,  »c’est ce que nous avons dans nos poches actuellement ».

 

 Lors de son passage mardi à l’Invité du direct de Radio M., il s’est interrogé sur le montant réel de cette masse monétaire qui circule sur les circuits informels, et que le gouvernement veut capter.  »Elle est de combien cette masse monétaire, puisque la masse fiduciaire est de 4700 milliards de DA », s’est il interrogé. Pour lui, cette masse monétaire cachée dans l’informel est  »surévaluée ».

  »Il y en a qui parlent de 125 milliards de dollars, d’autres de 35 millards de dollars cachés dans les garages, alors qu’ils n’ont que 40 mds de dinars, ce que nous avons dans nos poches actuellement, ce que les postes distribuent comme salaires et retraite », explique t-il. Pour lui,  »c’est une fausse piste » pour aller chercher des financements pour irriguer le circuit bancaire et financier national.

 L’ex-ministre des Finances Abderahmane Benkhalfa, pour capter cette manne, qui subjugue les institutions financières du pays, avait même mis en place une loi devant amnistier les détenteurs de capitaux non déclarés, qui circulaient librement sur le marché informel. C’était la fameuse mise en Conformité fiscale volontaire (CFV), qui n’avait, à la fin 2016, pas atteint ses objectifs.

 Selon le PDG de la BDL, Mohamed Krim,  »10% de la masse monétaire hors banque représente 130 milliards de dinars », mais, il a ajouté lors d’un Forum du quotidien El Moudjahid en novembre 2015, que  »c’est un objectif qui parait d’ores et déjà hors de portée au rythme actuel des dépôts trimestriels et même si ce rythme venait à s’accélérer, cette action ne constitue pas un travail de recette, mais plutôt un travail de collecte de ressources.‘’

 La Banque d’Algérie estime de son côté que près de 26% de la masse monétaire se trouve en dehors des circuits bancaires. Ce mercredi, M. Benkhalfa a estimé dans l’émission L’Invité de la Rédaction de la radio chaîne 3 qu’il faut que  »le pays génère des ressources », dont  » l’emprunt obligataire, l’inclusion et la bancarisation de l’informel. » Selon lui, le secteur de l’informel draine des dizaines de milliards de dollars, qu’il faut  »bancariser ».

 Par ailleurs, Ferhat Aït Ali a qualifié de  »plaisanterie » la volonté de certains d »intégrer l’informel et changer de monnaie », sans accompagner ce processus par des mesures adéquates.

ARTICLES SIMILAIRES

Façade du siège de la Bourse d’Alger, un marché marqué par la faible liquidité et des échanges sporadiques.
Actualités Algérie

Alger veut ranimer sa Bourse moribonde par la consultation

Le régulateur financier a lancé une consultation nationale sur la Bourse. Un exercice qui peine à masquer les faiblesses structurelles du marché. La Commission d’organisation et de surveillance des opérations… Lire Plus

Á la une Actualités

Fiscalité : report de la déclaration 2024 au 30 septembre 2026

La Direction générale des impôts (DGI) a annoncé, jeudi, dans un communiqué, le report du dépôt de la déclaration récapitulative annuelle (ERA) relative à l’exercice 2024. Ce report concerne les… Lire Plus

Actualités Algérie

Alliance Assurances dope son bénéfice semestriel de 70 %

À l’heure où le secteur des assurances peine à élargir sa pénétration dans l’économie nationale, Alliance Assurances se démarque. La compagnie a publié, à l’issue de la réunion de son… Lire Plus

Façade du siège de la Bourse d’Alger, un marché marqué par la faible liquidité et des échanges sporadiques.
Actualités Bourse

Bourse d’Alger : l’indice recule de 3 %, malgré l’arrivée des banques publiques

La Bourse d’Alger a terminé le mois sur un repli de 3,94% de son indice de référence, le DzairIndex. Le mouvement a été alimenté par la chute du Crédit Populaire… Lire Plus

Façade du ministère des Finances à Alger, institution en charge du lancement des sukuk souverains de 296 milliards de dinars.
Actualités Finances

Près de 300 milliards de dinars en émission : l’Algérie lance ses premiers sukuk souverains

À partir du 2 novembre, l’Algérie lancera pour la première fois un emprunt souverain en sukuk ijara, un instrument de finance islamique adossé à l’usufruit d’actifs immobiliers publics. Le montant… Lire Plus