Algérie: Le règlement sur la couverture du risque de change publié au Journal officiel | Maghreb Émergent

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Algérie: Le règlement sur la couverture du risque de change publié au Journal officiel

Par Maghreb Émergent
10 octobre 2017

Selon le même texte, la Banque d’Algérie laisse à la disposition des intermédiaires agréées certaines catégories de ressources en devises.

 

Un règlement de la Banque d’Algérie relatif au marché interbancaire des changes et aux instruments de couverture du risque de change dans les opérations du commerce extérieur a été publié au Journal officiel no 55.

A travers ce texte qui a été approuvé en juillet dernier par le Conseil de la monnaie et du crédit, la Banque d’Algérie institue un marché interbancaire des changes dans lequel les banques et les établissements financiers, en tant qu’intermédiaires agréés, interviennent dans le cadre d’un dispositif décentralisé.

Ce règlement précise que les intermédiaires agrées sont autorisés à conclure entre eux et avec leur clientèle, des transactions d’achat et de devises contre dinar.

Ces intermédiaires agréés sont autorisés à prendre des dépôts en devises de la clientèle et accorder à cette dernière des prêts en devises.

Ils peuvent aussi conclure entre eux, sur le marché interbancaire des changes, pour leur propre compte ou pour le compte de leur clientèle des transactions de change au comptant et à terme, ainsi que des opérations de trésorerie devises, et effectuer des opérations de change au comptant avec des banques non résidentes, note le règlement lequel ne s’applique pas aux opérations de change manuel.

Selon le même texte, la Banque d’Algérie laisse à la disposition des intermédiaires agréées certaines catégories de ressources en devises. Mais en contrepartie, ces intermédiaires doivent les utiliser pour assurer la liquidité du marché interbancaire ou la couverture des engagements envers l’étranger contractés par eux-mêmes ou par leur clientèle.

Ces ressources en devises sont constituées des recettes rétrocédées provenant des exportations hors hydrocarbures et produits miniers, des sommes provenant de tout crédit financier ou d’emprunt en devises contracté par les intermédiaires agrées pour leurs besoins propres ou pour ceux de leur clientèle, des sommes provenant d’achats effectués sur le marché interbancaire ainsi que des soldes des comptes devises de la clientèle. 

Par engagements envers l’étranger, cela signifie les avances sur recettes provenant des exportations hors hydrocarbures, les acomptes des contrats d’importation, les importations et le service de la dette extérieure. 

Quant aux cours de change applicables sur les opérations de change, et aux taux d’intérêt  applicables aux opérations de trésorerie, ils sont négociés librement par les intervenants sur le marche interbancaire des changes.

C’est ainsi que le règlement stipule que les intermédiaires agréés sont tenus d’afficher les cours de change au comptant à l’achat et à la vente, et les taux d’intérêt applicables aux devises qu’ils traitent, habituellement, contre dinars.

Les autres dispositions de ce règlement de la Banque d’Algérie définissent essentiellement les différents instruments de couverture de risques de change (opérations de change à terme, contrats de swap…) et les règles d’éthique et de bonne conduite des intermédiaires agréés. Quant aux modalités de mise en œuvre de ce texte, elles seront précisées par voie d’instruction de la Banque centrale.

Pour rappel, le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, a expliqué récemment à l’APS qu’un tel règlement était motivé par le fait que le régime de change applicable en Algérie est un régime flottant. En conséquence, de par la fluctuation des cours de change, ce système expose les opérateurs économiques et investisseurs à des risques de change lors de la réalisation de leurs transactions internationales, pouvant leur occasionner des pertes de change substantielles.

Cependant, M. Loukal fait savoir que pour les importations, ce règlement concerne uniquement les biens d’équipements entrant dans le cadre de l’investissement stricto sensu, les composants industriels entrant dans des projets d’investissement et/ou de réalisation, ainsi que les matières premières et intrants concourant à la production nationale. Ainsi, les opérations d’importation liées à la revente en l’état ne sont pas éligibles à ce dispositif.  

 

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