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Algérie – Les plantes médicinales et à parfum en quête d’investisseurs

Par Yacine Temlali
2 novembre 2014
L’Algérie a, enfin, décidé de lutter contre la biopiraterie qui pille ses ressources biologiques.

Sur les 8 premiers mois de 2014, l’Algérie a importé pour 23,4 millions de dollars de fleurs et d’autres plantes pour un volume de 10,4 millions de kg, contre 14,2 millions de dollars (7 millions de kg) durant la même période de 2013.

 

 

L’Agence nationale de préservation de la nature (ANPN) a engagé une opération de recensement du patrimoine national en plantes médicinales et à parfum pour leur mise en valeur alors que leur importation atteint les 25 millions de dollars annuellement.

Pour la mise en valeur de ce potentiel agricole, l’ANPN travaille, actuellement, en collaboration avec les différents organismes chargés du soutien et de la formation des jeunes pour les inciter à investir dans ce créneau porteur, a indiqué à l’APS le directeur général de cette agence, Ayad Hanifi.

Rien que sur les 8 premiers mois de 2014, l’Algérie a importé pour 23,4 millions de dollars de fleurs et d’autres plantes pour un volume de 10,4 millions de kg, contre 14,2 millions de dollars (7 millions de kg) durant la même période de 2013, selon les statistiques du centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS).

Le développement de ce créneau constitue un « investissement bénéfique » avec des débouchés multiples y compris, notamment, les laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques, assure M. Hanifi.

« Si nous arrivons à concrétiser ce projet, nous pourrons réduire fortement, voire cesser l’importation des fleurs, en provenance des Pays-Bas, et des autres catégories de plantes fournies par la Syrie, l’Arabie Saoudite et la Chine », avance-t-il.

C’est ainsi que cette agence envisage d’assurer, en collaboration avec le ministère de la Formation et de l’enseignement professionnels, la formation des jeunes souhaitant investir dans ce domaine, et ce, en matière de techniques de culture et de préservation de ce type de plantes.

Cette formation gagnerait à être complétée par l’octroi de crédits à travers l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) et la Caisse nationale d’assurance-chômage (CNAC) pour la création d’entités de production de ce « trésor vert ».

Pour une plus grande sensibilisation en direction des jeunes, un premier salon national de l’investissement dans les herbes médicinales et pharmaceutiques sera organisé, en partenariat avec plusieurs universités, à la fin de l’année en cours dans la wilaya d’El Oued.

 

« Liste rouge » des plantes et animaux en voie d’extinction

 

Le recensement des ressources végétales s’étend également aux animaux dans le cadre d’un projet d’élaboration de la « liste rouge » des plantes et animaux en voie d’extinction en Algérie.

L’élaboration de cette liste, qui devrait être finalisée d’ici la fin 2014, est une étape préalable à celle de l’identification des solutions pour la préservation de cette flore et faune avec l’aide de l’Agence mondiale de préservation de la nature.

D’après M. Hanifi, la liste des plantes sahariennes concernées est déjà finalisée.

En outre, un centre de reproduction de l’autruche à cou rouge, une espèce en voie d’extinction en Algérie, sera créée en 2015 à Laghouat sur une superficie de 40 ha avant d’étendre cette expérience à d’autres régions du pays.

Selon le même responsable, d’autres animaux connaissent un bon niveau de reproduction dans le parc national telles que l’outarde qui n’est plus menacée d’extinction, ainsi que la gazelle Dorcas.

En 2014, la population d’outardes a atteint les 28.000 couples alors que celle de la gazelle Dorcas,  menacée de disparition, a augmenté à 168 têtes contre 130 en 2013.

Le parc d’élevage de ce type de gazelle, situé à El Bayadh, devrait être étendu à 200 ha.

Le parc national contient aussi 35 gazelles Rym ou « gazelle blanche du désert », soit 35% de l’ensemble de cette catégorie de gazelles préservée dans les parcs mondiaux.

Le plan stratégique de la diversité biologique de l’Algérie pour la période 2011-2020 devrait permettre de réaliser les objectifs de protocole de Nagoya, adopté en 2010 par 193 pays dans le cadre de l’accord de la diversité biologique.

Ce plan permettra de maintenir la diversité biologique à l’horizon 2050 et d’accorder un intérêt aux cultures inexploitées et les plantes autochtones.

 

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