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Algérie: Selon M. Benkhalfa, la fiscalité ordinaire rapportera 3.000 milliards de DA en 2016

Par Maghreb Émergent
2 décembre 2015

Le Ministre des finances Abderrahmane Benkhalfa a défendu ce mercredi la controversée LF 2016, votée lundi au parlement. Le ministre s’est voulu rassurant en promettant que l’argent récupéré au travers des coupes budgétaires servira à la transition économique du pays. Et que la fiscalité ordinaire va rapporter plus que la fiscalité pétrolière.

 

Les débats à l’Assemblée Nationale Populaire (APN) ont été houleux cette semaine lors du vote de la loi de finances 2016. Finalement adoptée lundi à l’APN, le Ministre des finances a commenté aujourd’hui à la radio chaîne 3 certaines dispositions de cette loi, qui auront un impact certain sur la vie des algériens. Pour Abderrahmane Benkhalfa, il faut s’appuyer sur «des ressources financières nationales, parmi lesquelles la fiscalité» pour «maintenir la croissance, les recettes tirées habituellement de la vente des hydrocarbures ayant chutées de quelque 45%». Le ministre des Finances estime qu’il faut  »ouvrir l’économie, mobiliser toutes les ressources », avant de prévenir que  »nous n’avons plus la fiscalité pétrolière d’avant la chute des cours, on sort de l’économie pétrolière pour une économie réelle, la fiscalité pétrolière va rapporter en 2016 1.500 milliards de dinars », alors que  »la fiscalité non pétrolière va rapporter quant à elle 3.000 mds de dinars », a-t-il martelé. Il estime ainsi que les nouvelles dispositions légales permettront de «libéraliser» les prix de produits en grande partie subventionné tels que l’électricité, le sucre, le lait ou la semoule. Il espère ainsi que la loi de finances va «décourager les importations inutiles», et permettre de lutter contre «le gaspillage et les trafics en tous genres». Concernant l’impact de ces mesures sur les classes défavorisées, le ministre a promis l’allocation d’une aide qui s’apparente à «un deuxième salaire» à plus de 10 millions de citoyens.

L’ouverture du capital des entreprises publiques ne pourra excéder 34%, selon le ministre

Abderrahmane Benkhalfa s’est également exprimé sur le controversé article 66 de la nouvelle loi de finances qui ouvre le capital des entreprises publiques aux investisseurs privés. Le ministre se veut rassurant sur la portée de cette loi et garantit que la part de l’investisseur privé ne pourra excéder «34%» et qu’elle est uniquement destinées aux investisseurs «locaux» et «pas aux étrangers». Néanmoins la loi dispose dans son article 66, qu’après une période de cinq ans et sous réserve de conditions, «l’actionnaire national peut lever, (…) une option d’achat des actions détenues par l’’entreprise publique économique». C’est à dire qu’au bout de cinq ans, l’investisseur privé aura la possibilité de privatiser une entreprise publique. Pour l’économiste Samir Bellal, c’est une bonne chose car les «entreprises publiques sont toutes, à quelque exception près, déficitaires». Il estime ainsi que la privatisation n’est pas une finalité: «l’entreprise privatisée n’est efficace que si elle est soumise à la concurrence». Néanmoins, aux oreilles de certains fonctionnaires, la privatisation sonne comme une promesse de restructuration et de licenciement. Hier, de violents affrontements ont eu lieu à la zone industrielle de Rouiba entre travailleurs de la SNVI qui protestaient contre le retard de leur paie, et les forces de l’ordre. La hantise des travailleurs de la SNVI, est que leur entreprise soit privatisée.

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