Le Parti des travailleurs (PT) a exprimé, dans un communiqué publié aujourd’hui, sa vive inquiétude suite à l’arrestation de Saïdi Lounis, secrétaire général de la fédération des cheminots. Le PT considère cette arrestation comme « une atteinte grave à l’immunité syndicale, considérée comme un droit fondamental pour les syndicalistes », selon les termes du communiqué.
La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) traverse actuellement une période de fortes tensions sociales, marquée par l’annonce d’une grève illimitée à compter du 7 juillet 2025. Ce mouvement, lancé par la fédération des cheminots affiliée à l’UGTA, fait suite à un préavis de grève déposé le 25 juin 2025. Les revendications portent sur la persistance de problèmes socio-professionnels, l’ingérence de l’administration dans les affaires syndicales et l’absence de dialogue avec la direction.
Le 5 juillet, jour de la fête nationale de l’Indépendance, « au lieu d’ouvrir les canaux de dialogue et de négociation, comme il est d’usage dans le monde entier, le secrétaire général Saïdi Lounis a été arrêté et placé sous mandat de dépôt », déplore le PT qui ajoute que cette décision « remet ainsi brutalement en cause un droit fondamental : l’immunité syndicale, qui interdit toute forme de sanction à l’encontre de syndicalistes durant l’exercice de leurs mandats syndicaux ». Le communiqué estime également que la destitution de Saïdi Lounis de ses fonctions de secrétaire général de la fédération des cheminots constitue une « tentative de légaliser son arrestation ».
Pour le Parti des travailleurs, « cet événement marque un précédent gravissime. Il confirme une fois de plus l’urgente nécessité de revoir de fond en comble les nouvelles lois syndicales adoptées en 2023, qui criminalisent l’exercice syndical et le droit de grève ».
Le PT appelle enfin à la libération « immédiate et inconditionnelle » de Saïdi Lounis, ainsi qu’au respect des libertés syndicales et du droit de grève.