Le Secrétariat national du RCD dénonce l’interdiction par les autorités de la tenue de son Université d’été prévue à Melbou, dans la wilaya de Béjaïa, et dresse un constat sévère de la situation nationale, marquée selon lui par la fermeture des institutions, l’absence d’ouverture démocratique et une profonde crise économique et sociale. Le parti appelle à un sursaut national et à une refondation démocratique pour éviter le chaos.
Université d’été : une nouvelle demande introduite
Une nouvelle demande a été déposée pour organiser l’Université d’été à la Mutuelle des travailleurs des matériaux de construction, à Zéralda (Alger). En attendant, « la commission électorale du parti continue d’analyser les conditions nécessaires à une véritable expression populaire », précise le communiqué.
Pour le Secrétariat national du RCD, qui s’est réuni vendredi à Alger, « la question électorale ne prend sens que dans le cadre d’un processus authentique de refondation démocratique, et non dans des simulacres destinés à prolonger artificiellement un système à bout de souffle ».
Remaniement ministériel : « un mépris supplémentaire »
Sur le plan économique, le RCD alerte sur « la gestion catastrophique des finances publiques ». À la veille de l’élaboration de la loi de finances 2026, il dénonce « les déficits abyssaux des lois de finances, alimentés par l’endettement interne et aggravés par le recul des revenus pétroliers », estimant que cette gestion déficitaire « menace directement la stabilité du pays ».
« Sous-financement » de l’université
Par ailleurs, le parti dirigé par Atmane Mazouz considère le dernier remaniement ministériel comme « un mépris supplémentaire envers une population déjà éprouvée ». Le communiqué du RCD évoque également le « sous-financement de l’université », qui la « prive de la capacité d’assurer sa mission de formation et de production du savoir ». Le Secrétariat national alerte en outre sur la situation de l’école publique, « fragilisée par des décisions improvisées et des pressions idéologiques », et qui « perd son rôle d’ascenseur social », conclut le communiqué.