Dans la région de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie, le chantier du chemin de fer vers Gara Djebilet se trouve à un tournant décisif, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures, Abdelkader Djellawi, a lancé ce week-end le défi de poser 200 kilomètres de voie ferrée en seulement 40 jours objectif fixé par le président de la République pour achever l’un des plus grands projets miniers et ferroviaires du pays avant décembre 2025.
Dès sa descente sur le terrain à Tindouf, le ministre Djellawi a mis l’accent sur la mobilisation des équipes et la rigueur des entreprises engagées, publiques et chinoises. L’inspection portait sur l’état d’avancement des ponts et des ouvrages d’art, mais surtout sur le rythme du chantier.
Le ministre a supervisé la pose sur site et exigé que toutes les ressources techniques et humaines soient mobilisées pour tenir le calendrier présidentiel. Sa visite s’inscrit dans une dynamique de pression politique et industrielle, pas question de retards.
750 km déjà réalisés
Lancée en novembre 2023, la ligne Béchar Tindouf Gara Djebilet s’étire sur 950 kilomètres selon un tracé divisé en trois tronçons : 175 km pour la première partie, 200 km pour la deuxième, et un dernier segment de 575 km. Ce mégaprojet vise à relier la mine géante de fer de Gara Djebilet l’une des plus grandes du monde, aux centres industriels et portuaires du nord pour propulser la logistique, l’industrialisation et l’exportation des matières premières stratégiques.
À ce jour, 750 km de voie posée attestent déjà du dynamisme affiché par les entreprises mobilisées, notamment Cosider, Infrarail, Infrafer et le géant chinois CRCC. Les premiers tronçons devraient être livrés au premier semestre 2025, tandis que le gigantesque segment final vient à peine d’entrer en phase active





