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Il faut sanctuariser le FRR et agir sur le prix de référence du baril-A. Benachenhou sur Radio M (audio-vidéo)

Par Yazid Ferhat
17 février 2015

L’économiste et ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou appelle à une révision constitutionnelle pour sanctuariser le Fond de régulation des recettes (FRR). Selon lui, le gouvernement ne doit pas recourir au Fonds pour combler le déficit budgétaire mais, d’aller emprunter sur les marchés financiers, comme recommandé à sa création.   

 

Lors de son passage ce matin sur le plateau de Radio M, l’économiste et ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou a rappelé qu’à la création du Fonds de régulation des recettes (FRR), il n’était pas question de combler le déficit budgétaire comme le fait le gouvernement depuis 2006, mais d’aller plutôt emprunter sur les marchés financiers. Parce que tout simplement, a-t-il souligné, recourir aux recettes cumulées dans ce fonds pour combler le déficit budgétaire annihile son utilité. « C’est en 2006 qu’une loi était intervenue pour autoriser de combler le déficit budgétaire par le recours au Fonds de régulation des recettes. J’étais contre et je le reste. Il ne sert à rien de mettre de l’argent dans ce Fonds et s’en servir à chaque fois que nous en avons besoin. Le FMI n’a pas cessé de nous le dire dans des rapports au titre de l’article IV », a-t-il déclaré. Et d’appeler à constitutionnaliser le Fonds pour mieux le protéger : « Il faut sanctuariser le Fonds de régulation des recettes, le gouvernement ne doit pas le toucher ».

Agir sur le prix de référence du baril

M. Benachenhou a recommandé dans cette optique de changer le prix de référence du baril du pétrole adopté dans l’élaboration du budget de l’État. « Il faut changer le prix de référence mais, garder la rigueur initiale. Rappelons qu’à la création du fond où le prix de référence a été fixé à 19 dollars, l’OPEP se battait pour un baril à 22 dollars. Il faut être sage : changer le prix de référence parce qu’il reste insuffisant à 37 dollars. D’ailleurs, il était question de l’augmenter progressivement. Mais, il faut garder la rigueur initiale », a-t-il indiqué. Et de conclure : « Il faut le sanctuariser après discussion et analyse et la fixation d’un prix autour  60 dollars par exemple, que je pense correct ». 

Extaits vidéo : https://algeriefocus.com/bit.ly/1vTFww7

Ecouter l’émission:

 

 

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