La Bourse d’Alger, à travers les propos de son directeur général, M. Yazid Benmouhoub, met en lumière une ambition proactive et visionnaire : capter les ressources financières du secteur économique informel, estimé à 90 milliards de dollars, pour les réorienter vers des projets liés aux énergies renouvelables.
Cette initiative s’inscrit dans le contexte global de transition énergétique et de durabilité, où la finance verte occupe une place prépondérante sur les marchés financiers internationaux.
Lors d’une intervention sur les ondes de la Chaîne 2 de la Radio nationale, M. Yazid Benmouhoub a rassuré quant à l’existence d’un cadre législatif adapté, permettant la création d’obligations spécifiquement dédiées au financement des projets. Ce cadre juridique constitue une opportunité incontournable pour mobiliser des ressources jusqu’alors non exploitées et leur donner un sens économique et écologique.
En effet, il devient impératif d’incorporer des sources de financement alternatives, notamment celles provenant du secteur informel, qui, par sa nature, échappe à la régulation traditionnelle et aux circuits financiers conventionnels.
Pour concrétiser cette proposition, M. Benmouhoub préconise une innovation dans les cahiers des charges des projets de construction de fermes solaires ou de parcs éoliens, en intégrant une clause stipulant qu’une partie du financement doit nécessairement provenir de la Bourse. Cette approche inciterait non seulement les investisseurs traditionnels, mais également les acteurs du secteur informel à s’impliquer dans le financement de solutions durables.
En agissant ainsi, la Bourse d’Alger ne cherche pas seulement à augmenter son volume d’activité, mais également à établir une passerelle entre l’économie informelle et les initiatives durables.
Cependant, pour que cette transition soit effective, un travail de sensibilisation substantiel auprès du grand public et des entreprises est nécessaire. Il s’agit de cultiver une conscience collective sur l’importance d’investir dans des participations de financements verts et d’expliquer les bénéfices associés. M. Benmouhoub rappelle à cet égard que la part de la finance verte continue de croître dans toutes les bourses du monde, illustrant ainsi une tendance mondiale qui ne saurait être ignorée.
L’initiative de la Bourse d’Algérie d’attirer des fonds issus du secteur informel vers le financement de projets d’énergies renouvelables représente une opportunité unique. Si elle est mise en œuvre efficacement, cette démarche pourrait poser les jalons d’un avenir durable pour l’Algérie, tout en consolidant le rôle de la Bourse comme acteur clé dans cette transformation.