Des centaines de militants venus du monde entier, engagés dans la Caravane Somoud en soutien à la population de Gaza, font face à de nombreuses entraves, tant en Libye qu’en Égypte. Bloqués, agressés ou encore portés disparus, les participants dénoncent un harcèlement systématique entravant leur mobilisation pacifique.
Blocage en Libye : une caravane encerclée à Syrte
Les autorités du gouvernement de l’Est libyen, dirigées par le maréchal Khalifa Haftar, maintiennent un blocus sécuritaire strict autour de la caravane à proximité de Syrte. Les militants affirment qu’aucune entrée ni sortie n’est autorisée, jusqu’à ce samedi 14 juin.
La Coordination de la Caravane a exprimé sa vive inquiétude après la disparition d’un groupe de délégués partis négocier avec des responsables libyens. Depuis leur départ le 13 juin au soir, aucun contact n’a pu être rétabli. En parallèle, les autorités locales auraient coupé les réseaux de communication.
Violences et répression en Égypte : militants blessés et expulsés
En Égypte, la situation n’est guère plus rassurante. Des militants solidaires de Gaza, venus participer à la marche depuis Le Caire vers Rafah, ont été la cible de violentes agressions de la part de groupes non identifiés. Parmi les blessés figure Faruk Dinç, député turc du parti islamique HÜDA PAR, dont l’état est stable selon sa formation.
Le parti a appelé les autorités turques à intervenir d’urgence et à mettre en garde l’Égypte contre la répétition de ces attaques. Une manifestation de solidarité a eu lieu vendredi soir devant l’ambassade d’Égypte à Ankara, exigeant la libération des ressortissants turcs arrêtés lors de la mobilisation.
Par ailleurs, les autorités égyptiennes ont procédé à l’arrestation et à l’expulsion de plusieurs militants, dans le cadre de leur participation à la Marche mondiale vers Gaza, initiative contre le blocus israélien. D’après les organisateurs, des dizaines de militants ont déjà été expulsés et d’autres sont toujours en détention ou menacés de l’être.
Disparitions inquiétantes et surveillance renforcée
La situation reste préoccupante pour la délégation algérienne, dont trois membres sont portés disparus depuis une intervention des forces de sécurité à Ismaïlia, en Égypte. Selon un témoin algérien, des contacts sont en cours avec l’ambassade d’Algérie et les représentations diplomatiques concernées pour retrouver les disparus et les militants détenus.
Sur le terrain, les autorités égyptiennes imposent une surveillance étroite aux délégations, les empêchant de se regrouper ou d’organiser toute forme de manifestation, en particulier dans la capitale. Les passeports des militants auraient été confisqués, renforçant leur vulnérabilité.