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La censure s’abat sur la presse électronique

Par Younes Saâdi 6 August 2019

La censure frappe d’une main en fer la presse électronique algérienne. Plusieurs titres souffrent d’un blocage total ou partiel non assumé par les pouvoirs publics.

En plus des deux sites web proches du mouvement séparatiste MAK (tamurt.com et siwel.com) bloqué depuis 2017, la censure s’est étendue pour toucher 7 autres médias électroniques algériens et un média étrangers spécialisé en information pétrolière et gazière.  En tout, la censure touche 10 médias électroniques. Il s’agit de : tsa-algerie.com, prixdubaril.com, algeriepart.com, tamurt.com. siwel.com, algeriepatriotique.com, radio-m.net, inter-lignes.com, ouvalgerie.com, observalgerie.com.

Hormis les sites tamurt et siwel, tous les autres sites web ont été censurés à partir du mois de juin dernier. La première victime de cette nouvelle politique des pouvoirs publics est le site www.tsa-algerie.com. Depuis le 12 juin dernier, ce média électronique n’est accessible en Algérie que via un réseau VPN. Contacté par nos soins, le directeur du site Lounes Guemache confirme l’incessibilité de TSA en Algérie. « Notre site demeure inaccessible en Algérie », dit-il. En ce qui concerne l’origine de ce blocage. Il dira qu’il n’a toujours pas réussi à savoir avec certitude ce qui se passe à son média. « Aucune partie ne veut assumer cette situation. Nous avons frappé à toutes les portes mais sans qu’on obtient une réponse convaincante », déplore-t-il.

Si TSA et Algérie Patriotique sont inaccessibles la plupart du temps, les autres sites ont une visibilité sporadique.

La ligne éditoriale est la première raison

Les 9 medias électroniques algériens concernés par la censure ont une ligne éditoriale critique à l’égard du nouveau pouvoir en place. « Le pouvoir ne tolère pas les voix dissidentes. Il veut tout contrôler en cette période révolutionnaire », explique Ali Kahlane expert en technologies d’information et de communication. Il ajoute : « Le rattachement de l’organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication au ministère de la Défense nationale le mois de juin dernier s’inscrit dans cette volonté de pouvoir de faciliter les recours à ce genre de pratiques ».

Toutefois, Kahlane estime que la censure des sites web ne va pas changer grand-chose. « Les internautes savent très bien qu’il existe mille et un moyens pour contourner la censure. Ça ne sert absolument à rien de bloquer des sites web », dit-il.

A propos de la légalité du blocage des sites, Kahlane se dit convaincu que la justice n’a pas été saisie comme l’exige la loi algérienne. « Je ne pense pas que le procureur de la république a été saisi comme le prévoit la loi. Ce sont des décisions prises en dehors de la loi », affirme-t-il.

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