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Algérie

La règle 51/49% critiquée par des experts algériens lors d’une rencontre organisée par le parti Taj

Par Maghreb Émergent 3 juin 2018

 

Amar Ghoul a cité l’exemple des Émirats arabes unis qui  tournent, désormais, le dos à la règle du 51/49%.

C’est au siège de TAJ d’Amar Ghoul que des experts ont tenté de faire le tour de l’économie nationale. A l’occasion de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre d’une série de conférences organisées par le parti, la fameuse règle des 49% 51% a été descendue en flammes par les spécialistes. Notamment le Pr Lalmas Smail, président de l’Association nationale Algérie conseil export. Les intervenants ont appelé à appréhender autrement cette règle qui, selon eux, ne devrait être appliquée qu’à quelques rares secteurs stratégiques.

« A l’Etat de tracer des lignes rouges sans pour autant recourir systématiquement à ce canevas rédhibitoire », a déclaré Amar Ghoul qui a cité l’exemple des Émirats arabes unis qui  tournent, désormais, le dos à la règle du 51 / 49%.  « Il n’y a pas lieu d’adopter la culture de la peur dans un monde ouvert », a-t-on poursuivi en invitant l’Etat à se défaire de cette règle pesante pour les investissements étrangers et à recourir plutôt à des mesures efficaces et profitables pour le pays.

« Cette règle n’est point avantageuse surtout que l’économie se base avant tout sur le principe de liberté. L’Etat devrait s’inspirer de la constitution de 2016 qui est plus souple dans ce domaine», a pour sa part signifié Kamel Rezig, économiste et enseignant d’économie à l’université de Blida. Notons que cette même règle freine les élans de beaucoup d’entreprises à venir s’implanter sur le sol algérien à l’instar de celles des Etats-Unis qui assimilent pourtant l’Algérie à un véritable hub commercial.

Ainsi Myron Brillant, le vice-président exécutif, chargé des affaires internationales de la Chambre de commerce américaine, institution dans plus d’une centaine de pays à travers le monde, a fait valoir, récemment à Alger, l’intention de son institution d’ avoir des relations gagnant-gagnant avec l’Algérie, en s’inscrivant dans le cadre de la politique de diversification de l’économie algérienne. Il a, à ce titre, réitéré la disponibilité de la Chambre de commerce américaine à approfondir les discussions avec les principaux départements ministériels en Algérie, pour mettre à profit son rôle de catalyseur et de facilitateur afin d’encourager les entreprises américaines à investir en Algérie. Il n’a pas manqué toutefois d’émettre des réserves sur la règle des 49% 51%.

 

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