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« Le gouvernement parade pour séduire Renault » selon des professionnels de l’automobile

Par Salim Benalia
18 février 2020

Les opérateurs algériens activant dans l’industrie automobile sont dubitatifs vis-à-vis du nouveau cahier des charges annoncé par le  ministre de l’industrie et des mines, Ferhat Ait-Ali Braham.

« Pourquoi les opérateurs n’ont pas été associés à l’établissement de ce cahier des charges ? », confie une source proche du secteur automobile à Maghreb Émergent. Ces industriels s’inquiètent en effet pour leur sort après l’épuisement des stocks de kits d’assemblages libérés récemment. « Ces stocks nous assureront encore quelques semaines d’activité mais après leur épuisement ce sera le flou total », confient les  professionnels de l’industrie automobile qui dénoncent également la persistance d’un discours officiel «  Populiste ».

Revenant sur la dernière intervention de Ferhat Ait-Ali à propos de l’industrie automobile en Algérie, ils attirent l’attention sur de nombreux non dits, voire des messages à peine explicites  adressés particulièrement à ce poids lourd de l’industrie automobile qu’est Renault.  

Le ministre qui promet un cahier des charges des plus exigeants, a en effet  annoncé qu’avec la suppression de la fameuse loi des 49 /5, les constructeurs automobiles seront, contraints d’avoir des participations importantes dans la joint-venture algérienne, avec à la  clé des participations qui pourront atteindre les 100%. Notamment, et outre un apport technologique certain, un apport financier conséquent.

Aussi, bien des observateurs s’interrogent : « Qui voudrait investir en Algérie sans rapatrier une partie de ses dividendes ? » Et d’ajouter que la dernière sortie du ministre de l’industrie est un appel du pied à Renault.

« L’exposé du ministre algérien de l’industrie qui vient de s’exprimer sur le nouveau cahier des charges relatif à l’industrie automobile, sonne comme une parade pour séduire Renault, dont l’on évoque la fermeture de trois usines dans le monde. Une démarche qui ouvre du coup la voie à des équipementiers vers l’Algérie, où, les conditions d’évolution ne sont désormais plus les mêmes.»

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