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Hydrocarbures

Le Venezuela propose un prix minimum du baril de pétrole à 70 dollars

Par Yacine Temlali
7 septembre 2015
Le président vénézuélien Nicolas Maduro.

Le chef d’Etat vénézuélien, Nicolas Maduro, a proposé de convoquer un sommet des chefs d’Etats membres de l’OPEP et des pays producteurs en dehors de ce cartel, et ce en vue de stabiliser les prix. La Russie se montre disposée à discuter avec l’Opep mais ne semble pas prête à baisser sa production, pas plus d’ailleurs que l’Iran, l’Irak ou l’Arabie Saoudite.

 

 

Dans une conversation téléphonique qu’il a eue avec l’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, le président vénézuélien Nicolas Maduro a proposé de convoquer un sommet des chefs d’Etats de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des pays producteurs en dehors du cartel, et ce en vue de chercher une stratégie qui permette la « stabilisation » des cours. C’est ce qu’a rapporté, samedi, la chaîne vénézuélienne Telesur, qui, citant toujours le président vénézuélien, a affirmé que l’émir du Qatar avait  » approuvé » cette proposition et devrait même tenir des « consultations nécessaires » à son sujet.

« J’ai émis des lettres à tous les chefs d’Etats des pays de l’Opep et je leur ai proposé des idées pour stabiliser le marché », a indiqué le président du cinquième pays producteur membre de l’Opep qui a perdu entre 13 et 15 milliards de dollars depuis le début de la chute des prix, il y a plus d’une année.

Expliquant que les exigences énergétiques du monde croissent quotidiennement et que l’instabilité des prix porte préjudice aux producteurs, Nicolas Maduro estime nécessaire que « les pays producteurs, à l’intérieur comme à l’extérieur du cartel, arrivent à un accord autour d’un prix à 70 dollars le baril ». Et d’ajouter : « Les marchés du pétrole doivent récupérer une stabilité à court et moyen terme. »

 

La Russie veut coopérer avec l’Opep mais ne veut pas baisser sa production

 

Le chef d’Etat vénézuélien a réitéré, dans cette même interview à Telesur, la nécessité d’impliquer les producteurs non Opep, notamment la Russie. Une nécessité exprimée la semaine dernière par l’Opep et par le ministre qatari du Pétrole Mohammad Al Sadah.

Au moment où le président vénézuélien effectuait une visite en Chine, pendant laquelle il a rencontré son homologue russe, Vladimir Poutine, le pétrole de son pays se négociait à 42,66 dollars, contre les 46,57 dollars pour les prix fixés par le cartel.

Les autorités russes avaient affiché la semaine dernière leur disposition à se réunir avec les membres de l’Opep. Pourtant, le ministre russe de l’énergie, Alexander Novak, a déclaré le 4 septembre dernier que son pays ne réduira pas sa production, rapporte la chaîne Russia Today. La preuve concrète de ce refus est la signature cette semaine d’un contrat entre les Russes Rosneft et Gazprom, d’un côté, et la compagnie énergique chinoise Chemchina, de l’autre, pour la livraison de 4 millions de tonnes de pétrole supplémentaire par an à la Chine à partir de 2016. Tout en jugeant un prix du baril entre 50 et 70 dollars « raisonnable », le ministre russe de l’Energie estime que les producteurs non Opep ne sont pas prêts à réduire leurs offres.

Les plus grands producteurs de l’Opep, en l’occurrence, l’Arabie Saoudite, l’Irak et l’Iran – dont la production cumulée a représenté 55% des offres du cartel en juillet dernier, ont également fait part de leur refus de réduire leur production. L’Iran, qui a injecté sur le marché environ 2,86 millions de barils/ jour en juillet dernier, se dit déterminée à défendre ses quotas et à augmenter ses investissements, dès la levée des sanctions prévue pour décembre prochain, et ce, « quels que soient les prix du baril ».

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