Le marché informel des devises connaît une nouvelle période de turbulences. Cette fois-ci, ce n’est pas la monnaie européenne qui bouge, mais le billet vert qui s’envole sur la place d’Alger.
Au cours des derniers jours, le dollar américain a enregistré une hausse notable, atteignant 227 dinars à l’achat contre 225 dinars à la vente dans la plupart des wilayas du pays. Une progression qui touche directement le portefeuille des citoyens contraints de recourir au change parallèle.
Contrairement à la semaine précédente où le dollar oscillait entre 225 et 226 dinars, la devise américaine affiche désormais une valeur supérieure. Cette augmentation de 1 à 2 dinars peut sembler modeste, mais elle révèle les tensions persistantes qui caractérisent notre marché des devises.
75% d’écart avec les banques
L’euro, devise de référence pour nos échanges commerciaux avec l’Europe, maintient sa stabilité à 261 dinars à l’achat et 259 dinars à la vente en cette fin août. Cette relative stabilité de la monnaie européenne contraste avec la volatilité observée sur le dollar.
La livre sterling continue d’évoluer à des niveaux record avec un taux de 303 dinars à l’achat et 299 dinars à la vente, confirmant sa position de devise la plus chère sur notre marché parallèle.
La comparaison entre les cours pratiqués dans nos banques et ceux du marché informel révèle un écart vertigineux. Pendant que les changeurs de la place d’Alger proposent le dollar à 227 dinars, l’euro à 261 dinars et la livre sterling à 303 dinars, nos institutions bancaires affichent des taux dérisoires : 130 dinars pour le dollar, 150 dinars pour l’euro et 174 dinars pour la livre.
Cette différence de 75% pour le dollar illustre l’impasse dans laquelle se trouvent nos concitoyens. Face à la quasi-impossibilité d’obtenir des devises par les circuits officiels, ils n’ont d’autre choix que de se tourner vers le marché parallèle, alimentant mécaniquement cette spirale des prix.