Le marché noir en Algérie franchit un nouveau seuil ce lundi 10 novembre 2025. Le taux de change de l’euro continue de grimper. Le billet de 100 euros se vend autour de 27 500 dinars, soit une hausse de 50 à 100 dinars par rapport à la veille. Cette progression rapide confirme la pression persistante sur la demande de devises.
Pour l’achat, les cambistes proposent 27 150 à 27 200 dinars pour 100 euros. Ce niveau constitue un record historique sur le marché noir. L’écart avec le taux officiel se creuse davantage et montre la domination croissante du marché parallèle dans la fixation du prix réel de l’euro.
Les causes de la flambée
Plusieurs facteurs alimentent cette flambée. Le premier concerne l’importation des voitures de moins de trois ans par les particuliers. Cette mesure augmente fortement la demande en euros. Les acheteurs doivent régler leurs transactions à l’étranger. Ils se tournent donc vers le marché noir, seule source capable de fournir des devises en quantité suffisante.
Ensuite, le commerce du cabas renforce la tension. Les petits importateurs achètent régulièrement des marchandises en Europe et en Turquie. Leur activité dépend directement de l’accès aux devises. Chaque hausse de la demande entraîne une réaction immédiate sur les prix. Le marché noir devient alors le seul espace capable d’absorber ces variations rapides.
À cela s’ajoutent les besoins liés aux voyages, notamment pour accomplir une omra. Chaque saison crée un pic de demande en euros ou en dollars. Cette pression réduit encore l’offre disponible. Elle accentue la hausse du taux de change sur le marché noir.
Le marché noir reste ainsi la référence principale pour les ménages et les commerçants. L’offre insuffisante dans les circuits officiels oblige les acteurs économiques à recourir à cette sphère informelle. Chaque mesure économique ou chaque période de forte demande provoque des fluctuations rapides.
Ce lundi, l’euro atteint un seuil inédit. Les intervenants anticipent une possible poursuite de la hausse si la demande en devises reste soutenue. Le marché noir s’impose comme un indicateur clé de la situation économique réelle en Algérie. Avec ce nouveau record, il illustre la persistance des déséquilibres structurels et la difficulté à stabiliser le taux de change.
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