L’once s’échangeait à 3 957 dollars, mardi 7 octobre, après avoir frôlé les 3 977 dollars. La progression du métal jaune reflète la recherche de sécurité dans un environnement économique incertain.
L’or poursuit son ascension, porté par le reflux du dollar et les tensions persistantes sur les marchés. Mardi 7 octobre, l’once de métal jaune s’est échangée à 3 957,63 dollars, après avoir frôlé un record historique à 3 977,39 dollars. En une semaine, son prix a progressé de près de 2 %, prolongeant un mouvement haussier amorcé à la fin de septembre.
Cette nouvelle progression s’inscrit dans un climat de fragilité monétaire. Le recul du dollar face aux principales devises et la baisse des rendements obligataires américains ont mécaniquement renforcé l’attrait des actifs jugés plus sûrs. Sur les marchés, la perspective d’un assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) entretient l’idée d’un retour progressif vers des taux plus bas — une hypothèse qui stimule les achats de métal jaune.
Une valeur refuge dans un monde incertain
L’or demeure le thermomètre des inquiétudes mondiales. La multiplication des foyers de tension au Proche-Orient, la reprise hésitante de l’économie chinoise et la crainte d’un essoufflement de la croissance américaine nourrissent un regain de demande. Depuis 2022, de nombreuses banques centrales ont par ailleurs accru leurs réserves, préférant le métal précieux à un dollar perçu comme trop dominant.
Sur le marché de New York (COMEX), la séance de lundi s’est achevée à 3 952 dollars l’once, avant un léger gain de 0,12 % dès l’ouverture asiatique du lendemain. Les données compilées par GoldPrice.org confirment cette tendance haussière quasi continue sur les grandes places financières, de Hong Kong à Londres.
Vers le seuil symbolique des 4 000 dollars ?
Le franchissement du cap des 4 000 dollars paraît désormais plausible à court terme. Plusieurs courtiers estiment que le marché pourrait tester ce niveau si la Fed confirme, lors de sa prochaine réunion, une pause prolongée de sa politique de taux. D’autres restent plus circonspects : un rebond du dollar ou un regain d’appétit pour les actions pourrait déclencher des prises de bénéfices.
Reste que le métal jaune conserve son statut d’abri ultime face aux soubresauts économiques et géopolitiques. Depuis plus d’un demi-siècle, chaque période d’instabilité- inflation, crises financières ou conflits- a ravivé l’intérêt pour ce placement sans rendement, mais doté d’une valeur symbolique rare. En 2025, plus que jamais, l’or reflète les inquiétudes d’un monde en quête de repères.