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Ouverture de la COP21: Scientifiques et politiques au chevet de la Planète

Par Maghreb Émergent
30 novembre 2015

C’est ce lundi qu’officiellement s’est ouverte dans la banlieue parisienne la 21e conférence des parties signataires de la convention des Nations unies sur le climat (CCNUCC), ou COP21, avec à l’ordre du jour l’impérieuse nécessité d’un consensus global sur une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 

Mais, plus concrètement, la COP21 avait débuté dimanche au Bourget où des milliers de négociateurs de 195 pays ont entamé une course contre la montre de 12 jours pour tenter de sceller le premier accord universel sur la lutte contre le réchauffement climatique. L’objectif de ce plus grand rassemblement de chefs d’Etat (150), des milliers d’experts et de négociateurs, mais également les plus puissantes ONG de défense de l’environnement dont Greenpeace, le WWF et Oxfam, est une avancée politique dans les négociations, avant celles techniques. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a été élu lundi matin Président de la COP21, a indiqué qu’il reste une cinquantaine de points en discussion dans le projet d’accord, qui doit être paraphé le 11 décembre prochain.

Dernière chance pour le Climat ?

En fait, la COP21 est considérée par les experts et scientifiques comme une des dernières chances d’orienter les pays industrialisés notamment vers un modèle économique moins gourmand en énergies fossiles et donc moins émetteur de gaz à effet de serre (GES), pour maintenir le réchauffement de la planète sous la barre des 2°C à la fin du XXIe siècle. « Nous devons décider de la façon dont nous allons vivre ensemble sur cette planète en permettant l’accès de tous au développement durable », a déclaré Laurent Fabius en ouverture de la première réunion des négociateurs. « Ma priorité absolue sera de faciliter (…) l’atteinte d’un compromis ambitieux entre tous les pays », a-t-il ajouté. « Il faudrait que chaque jour nous permette d’avoir des progrès. » Dans le monde, des manifestations rassemblant des centaines de milliers de personnes avaient été organisées pour demander aux  »politiques » d’arriver à un accord ou un compromis ambitieux pour la planète.

Les efforts des pays du sud

L’Algérie et le Maroc se sont par ailleurs engagés à travailler dans le sens des objectifs de la COP21, mais tout en demandant aux pays émetteurs de comprendre la position des pays du sud, des pays en développement. L’Algérie préconise que le prochain accord sur le climat soit articulé autour du principe de la « responsabilité commune mais différenciée » des Etats, tout en tenant compte des circonstances spécifiques des parties contractantes et de leurs capacités respectives. Toutefois, le principe de la différenciation impose un soutien financier particulier de la part des pays développés, historiquement responsables du réchauffement climatique, pour aider les pays les vulnérables à faire face ce phénomène. Affectée par la désertification et la recrudescence d’évènements climatiques extrêmes, l’Algérie se considère particulièrement comme l’un des pays les plus vulnérables aux changements climatiques qui risquent de compromettre son développement socio-économique. Le Maroc, qui accueillera en 2016, la 22e conférence de la convention des Nations unies sur les changements climatiques, a annoncé de son côté qu’il va consacrer  »10 milliards de dollars » au financement de son objectif climatique. Rabat s’est ainsi engagé à parvenir à une réduction d’au moins 13 % de ses émissions prévues de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 par rapport à 2010. Pour Nicolat Hulot, président de la Fondation éponyme,  » ce qui est important, c’est le signal que cela donne à un moment où on n’a pas reçu les contributions de certains pays émetteurs. Les pays du sud nous délivrent un message, à savoir qu’ils sont prêts à faire quoi qu’il en soit un effort, mais qu’ils peuvent en faire encore plus si on les aide. » 

 

 

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