Les prix du pétrole ont repris leur ascension ce mardi 9 septembre 2025, signant une deuxième séance de gains consécutifs, alors que l’OPEP+ a annoncé une hausse de production jugée trop faible face aux attentes. Résultat : les craintes d’un déficit d’approvisionnement repartent de plus belle, dopées par la menace de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie.
Réunis le 7 septembre, l’Arabie saoudite et sept pays du cartel ont confirmé la fin progressive des réductions volontaires de 1,65 million de barils par jour. Mais le calendrier adopté a refroidi les marchés : à partir d’octobre, la production ne sera relevée que de 137 000 barils par jour chaque mois, et ce sur un an. Bien en-deçà des hausses spectaculaires observées cet été (jusqu’à 555 000 barils par jour en août et septembre).
Pour les analystes, la différence est de taille. Dans les faits, l’augmentation réelle pourrait tourner autour de 60 000 à 70 000 barils par jour, largement insuffisante pour apaiser les tensions.
Les cours s’envolent
À 05h59 GMT, le Brent pour livraison en novembre 2025 grimpait de 0,64 % à 66,44 dollars le baril, tandis que le WTI américain (livraison octobre) progressait de 0,64 % à 62,66 dollars. La veille déjà, les deux références mondiales avaient clôturé en hausse de 1 %, rompant une série de quatre séances de baisse.
Cette remontée illustre la nervosité des marchés : entre la reprise progressive de la demande et la fragilité des stocks, toute hésitation de l’OPEP+ sur le rythme des hausses se traduit immédiatement par une poussée des prix.
Si cette stratégie vise à soutenir les revenus des pays producteurs, elle entretient aussi les inquiétudes des importateurs déjà fragilisés par un contexte économique instable. L’Europe, toujours dépendante des approvisionnements internationaux, redoute l’effet cumulatif : prix plus élevés, sanctions renforcées sur Moscou, et marges de manœuvre réduites pour reconstituer les stocks avant l’hiver.