Invité ce dimanche de la radio nationale, Ahmed Bidani a fait état d’une baisse constante des captures moyennes (poissons ou d’autres espèces aquatiques capturées sur une période donnée ou dans un espace spécifique) tout le long du littoral algérien, à l’exception de deux zones, El Kala, dans la wilaya d’El Tarf et Ghazaouat (Tlemcen). « Il faut tirer la sonnette d’alarme face à cette situation et penser à mettre en place un plan de gestion rigoureux pour préserver et protéger cette ressource », a-t-il dit, selon des propos repris sur le site de la radio algérienne. Instruit de la situation, le ministère avait lancé en août dernier une campagne d’évaluation des ressources halieutiques démersales. Celle-ci a permis la réalisation de 90 tris de chalut, de 80 opérations de prélèvement de certains paramètres, telles que la température et la salinité, ainsi que l’observation de plus de 27.000 espèces de poissons. «Dès la fin de l’analyse des données récoltées durant cette campagne, nous allons voir comment mettre en place, en collaboration avec les scientifiques et les professionnels, un plan de gestion pour mieux gérer cette ressource», a indiqué le ministre. Avec une production actuelle de 100000 tonnes, l’Algérie aspire à doubler sa capacité de production dans le domaine halieutique d’ici 2030, pour parvenir à 200.000 tonnes. Alors que la demande a augmenté sur les produits halieutiques, conséquence de l’augmentation de la population et du nombre de consommateurs, la production elle n’a pas évolué.« Ces problématiques ne datent pas d’aujourd’hui. Elles sont liées à la ressource halieutique, dont dispose l’Algérie, mais également au développement du circuit de commercialisation qui été auparavant limité pratiquement aux quatorze wilayas du littoral et qui ne l’est plus aujourd’hui, et ce, en raison de la modernisation de la chaine de froid, avec la disponibilité des camions frigorifiques, et de la chaine de distribution de manière générale », explique M. Bidani. Face à cette situation préjudiciable à la disponibilité et les prix de ce produit, jugé très élevé par les consommateurs, le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques a opté pour une stratégie visant à doubler la production annuelle basée en partie sur le développement de l’aquaculture.Envoyé depuis Yahoo Mail pour iPhone
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