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Suite à un événement politique, la monnaie turque en chute libre

Par Maghreb Émergent
19 mars 2025

La monnaie turque n’en finit plus de dégringoler. En une seule journée, elle a perdu 10 % de sa valeur face au dollar, selon les médias internationaux, atteignant ainsi un seuil jamais vu : près de 41 liras pour un dollar.

Cette chute brutale est liée à un événement politique. L’arrestation du principal opposant au président Tayep Rajep Erdogan a provoqué une tempête sur les marchés.
La crise actuelle n’est pas un phénomène isolé. Depuis 2017, la lira a vu sa valeur fondre, passant de 3,53 à plus de 40 face au dollar. Les investisseurs, déjà méfiants face à l’inflation galopante, ont réagi en vendant massivement de la lira. Mais un autre acteur est venu s’ajouter à la crise : le bitcoin ou les cryptoactifs.
Bien que la cryptomonnaie soit une tendance mondiale (quand les monnaies nationales vacillent, les monnaies virtuelles prennent le relais), en Turquie, le phénomène est amplifié par une population jeune, technophile et habituée aux turbulences économiques.

Ikrem Imemoglu est le maire d’Istanbul et figure phare de l’opposition turque. Il a déjà vu son diplôme universitaire invalidé (la constitution turque exige un diplôme universitaire pour les candidats à la présidentielle). Son arrestation pour cause de « corruption » est vite perçue comme un règlement de compte politique afin de l’écarter de la course à la présidence.

Ont également été arrêtés pour « corruption », le conseiller du maire, Ertan Yildiz, le maire du district de Sisli, le président d’un club de sport, le directeur d’une agence de publicité, ainsi que des hommes d’affaires, un journaliste en vue et un producteur de cinéma, selon l’AFP.

Tous les rassemblements et les manifestations ont été interdits jusqu’à dimanche par le gouverneur d’Istanbul et, selon la chaîne de télévision privée NTV, la station de métro de l’emblématique place Taksim, dans le centre d’Istanbul, est fermée.

Avant son interpellation, M. Imamoglu avait prévu de rassembler aujourd’hui ses partisans sur la rive asiatique d’Istanbul. En outre, l’accès aux réseaux sociaux est au ralenti.

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