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Algérie

Temmar défend la privatisation de l’économie et tacle ses adversaires

Par Yazid Ferhat
25 mars 2018

Les privatisations qui ont des effets pervers sont celles qui portent sur « les utilités publiques » alors qu’il s’agit en Algérie de privatiser « strictement les entreprises commerciales de production de biens et services marchands ».

 

 

Abdelhamid Temmar a  énergiquement défendu les politiques de privatisation menées par l’Algérie depuis les années 2000 dans un dossier consacré à la question publié par Le Quotidien d’Oran. Mais l’ex-ministre de l’Industrie de Bouteflika ne s’est pas contenté de chanter son travail. Il a  violemment attaqué les adversaires des privatisations, experts et politiques, en les accusant d’être déconnectés de la réalité algérienne. « L’opposition aux privatisations  s’attache au concept et à la réalité tels que décrits dans la littérature économique et politique essentiellement européenne et française. Je suis frappé de constater que les analystes algériens reprennent des arguments développés dans les analyses européennes qui ont mis en œuvre des programmes de privatisation dont les objectifs sont d’une toute autre nature que ceux du programme de privatisation que nous avons engagé jusqu’en 2009. Les arguments européens sont importés par nos analystes pour évaluer l’expérience algérienne alors que nous avons affaire à des cas historiquement totalement différents », estime-t-il en expliquant que les privatisations ont porté en Europe sur « les utilités publiques », notamment  la défense, la police, les prisons, l’éducation, la santé, les infrastructures et l’énergie , l’eau et l’assainissement, les communications et le transport, alors qu’il s’agit en Algérie de privatiser strictement les entreprises commerciales de production de biens et services marchands ».

« Contre les privatisations des services publics »

Abdelhamid Temmar dit être contre la privatisation de ce qu’il appelle les utilités publiques » et atteste que celle-ci a échoué presque partout où elle a  été menée, y compris en Grande Bretagne. Faisant de la théorie, il a rappelé que la privatisation peut aller de 0% à 100%, dans le premiers cas s’agissant d’une concession portant sur la gestion et dans le deuxième d’une cession de parts du capital des sociétés concernés. « Les analyses faites par certains experts algériens et les positions de personnes politiques nationales se réfèrent d’une manière systématique aux travaux et études européens qui ont porté, je le souligne, sur les expériences de privatisation des pays avancés. Qui concernent dans leur très grande majorité les privatisations des services publics. Ces travaux et études relèvent les effets pervers de la privatisation certes mais ceux des services publics », explique Temmar en posant la question de savoir « pourquoi les même analystes algériens ne posent jamais la question de cette autre privatisation qu’est le partenariat public-privé des entreprises de service public ou celle de la privatisation du système d’éducation et du système de santé.’

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